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Commentaire de Christian Delarue

sur Laicité d'équilibration en France : entre liberté de croyance et liberté de religion


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Christian Delarue Christian Delarue 30 janvier 2010 13:55


Romain,
Vous dites : Lorsque l’Etat décrète que sa laïcité lui permet de déterminer ce qui est ostentatoire ou non, religieux ou non, est-il encore laïc ?

L’Etat n’est pas qu’une superstructure séparée de la société civile. C’est la société civile qui a dit les signes religieux pendus autour du cou sont discrets alors que kippas et voiles islamiques sont des signes ostensibles. Il y a sans doute des cas intermédiaires qui posent problème. Mais la distinction globale reste valable. La société française a dit en 2003 puis l’Etat le 15 mars 2004 que ce qui était signes religieux discrets étaient parfaitement acceptables à l’école alors que les signes religieux ostensibles le l’étaient pas.

On peut observer que cette situation peut s’appliquer dans l’emploi privé (pas dans l’administration) et qu’aucune loi n’a été prise ni même réclamée par les citoyens. Pourtant une kippa ou un voile islamique a longueur de journée dans un bureau ou un atelier ce peut être particulièrement difficile à supporter ! Bcp plus qu’une croix sur un mur !

Quand à la question du fond ? La réponse n’est pas l’indifférence mais tient au fait que l’émancipation est individuelle. Ce qui signifie que le paternalisme tend à vouloir émanciper les autres qui ne se plaignent pas de leur « aliénation ». Ce qui signifie du coup que c’est l’intégrisme de contrainte sur l’autre dès le plus jeune âge sous forme de reproduction de l’inégalité entre hommes et femmes qu’il faut combattre. Il n’y a d’ailleurs pas que l’intégrisme mais tout le corpus de toutes les religions qui peut ici être visé. Politiquement ce sont les secteurs fondamentalistes qui sont à la pointe du combat réactionnaire international.


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