Les musulmans ordinaires combattent l’intégrisme.
Combattre l’intégrisme et sauver un islam intégré tel serait la
démarche de l’iman de Drancy. On en sait peu sur son projet si ce n’est
qu’il est pour un loi contre la burqa. Mais rien que cela est
significatif .Voilà qui brise une uniformité prêtée. Il n’y a point de
communauté musulmane unifiée ayant une même interprétation du Coran,
des pratiques similaires, etc. Bref on trouve chez les musulmans une
variété de positions idéologiques et politiques. Comme chez les
catholiques (avec des différences évidemment) . On s’étonne qu’il
faille devoir le souligner.
Ne distinguer que l’islam politique de l’islam tout court (1) semble
insuffisant. L’entreprise vise à circonscrire la critique aux poseurs
de bombes et à soustraire de la critique tout le reste de l’islam et du
monde musulman. Entreprise qui aboutie d’une part à nommer islamophobie
une telle critique et d’autre part à promouvoir le multiculturalisme
tel qu’il s’est implanté au Canada ou en Grande Bretagne.
Il existe des interprétation de l’islam parfaitement compatibles avec
le fonctionnement politique des démocraties. Le coran est en effet un
texte complexe, plus intemporel qu’il n’y parait, et ce sont bien
souvent des interprétations plus tardives qui ont fixés des règles et
dogmes qui pourraient tout à fait être revus sans toucher aux
fondements de la religion musulmane. C’est donc bien en affirmant une
politique basée sur les droits de l’homme et la laicité , et non en acceptant un
particularisme sous pretexte de religion, que peut émerger de nouveau,
comme ce fut le cas au moyen âge, une pratique et interprétation intégrée de l’islam, qui résoudra largement le problème
de l’islamophobie.
1) Fouad Bahri critique les notions d’islamisme et d’intégriste au profit de celle de l’islam politique.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-racines-de-l-islamophobie-29531