@Christian Delarue
"Il existe des interprétations de l’islam parfaitement compatibles avec
le fonctionnement politique des démocraties.«
Comment interpréteriez-vous : »Si tu crains la désobéissance de ta femme, bats-la ; si elle persiste, bats-la encore...«
Même si c’est aux échecs qu’il est conseillé de la battre, la notion de désobéissance (présumée, de surcroît) laisse rêveur.
Il est vrai que pour ce qui concerne le voile, seul un hadith semble l’avoir conseillé. ( »Elles couvriront leur visage« ) Mais la somme d’interdits que contient le saint livre est telle qu’il est vivement conseillé, pour jouir un peu de la vie, d’être homme, hétéro, musulman, non buveur, guerrier, goy, etc. Un certain nombre de versets sont aussi clairs à cet égard que l’exemple précédent.
Même si le reste (emprunté pour l’essentiel aux Evangiles) peut paraître bienveillant, ils ne concernent que la Oumma. Les appels au meurtre ou à l’ostracisme, à l’impérialisme, même rares, font du dogme un réel danger, qu’il ne faut pas sous-estimer sous prétexte que des gens qu’on aime bien sont nés sous son joug. Ils n’y sont pour rien, mais le mieux serait qu’ils s’en détachent. Si l’apostasie n’était pas elle aussi considérée comme un crime, passible de mort, peut-être seraient-ils plus nombreux à le faire.
Boubakeur a été pris en flagrant délit de mensonge »pieux" : il tronque
les textes gênants, dans la louable intention de réconcilier. Mais rien de sain ne peut être construit sur une tricherie. Bien sûr qu’il ne s’agit pas de « stigmatiser » ceux qui n’y sont pour rien, et pour beaucoup croient d’ailleurs sincèrement que leur foi est inoffensive. Mais, en démocratie, tout le monde vote. Qu’un Tariq Ramadan français se fasse élire, puis un autre, par fraternité coreligionnaire, adieu notre bonne vieille Constitution.
Des apostats proposent une relecture du Coran, avec suppression des versets incompatibles avec les mœurs modernes. Je pense que c’est la clé d’une pacification. Mais pour ce faire il faut admettre que tout cela n’a pas été dicté par dieu, mais par un homme - qu’on se gardera de qualifier.