Bonjour JCDH,
Je vais me lancer dans l’arène économique un peu tiens.
Je trouve votre vision des choses une nouvelle fois très partiale et édulcorée, néanmoins tout n’est pas inaudible.
Il y a tout d’abord des choses inéluctables puisque les tendances lourdes sont DEJA lancées :
- La retraite à 60 ans, voir au délà, pour tous, c’est une nécessité démographique. Faut-il encore que les dispositifs de retraites soient équitables et qui plus est favorables à une compensation pour les plus bas revenus.
Des dérogations sont possibles pour les métiers pénibles, mais vraiment pénibles, type BTP-manutention. Le reste, non.
Pour moi les premiers à flinguer niveau retraite chapeau et coût, ce sont les agents de l’armée. Retraite à 35 ans quand on n’est jamais allé au front, cela me paraît quand même de la gabegie non ? Donc sur ce point 100%OK SI les règles du jeu sont viables et ne font pas de la cotisation type BDF à 1€ versés, 4€ perçus.
- Les délocalisations sont en effet inéluctables. Faut-il encore que celles-ci soient justifiées par la non rentabilité des activités : impossibilité de virer des gens dans une entreprise qui dégage du bénéfice, même si c’est moins que 15% (loi). Nécessité de former les individus dans leur tâche à d’autres métiers pour que, le jour venu, ils ne soient pas coincés et cloitrés à pointer à l’ANPE. Nécessité pour les entreprises de se doter de R&D pour proposer du mieux, du qualitatif, de l’innovant. Au lieu de donner full thunes aux pôles de compétitivités, on ferait mieux de donner de l’argent au pôles en tension pour s’adapter à la mondialisation.
Du point de vu PIB, il ne faut pas raconter n’importe quoi. Le PIB est dépassé, on ne peut pas se contenter de mesurer une activité à la « production ». Je ne suis pas de ceux qui pronent la décroissance, mais de ceux qui pensent que produire de la merde en masse ce n’est pas forcément mieux que de produire moins, mais mieux. Cela se traduit dans les faits par des optimisations à réaliser dans le public sur l’organisation globale de l’état, sur la synergies des entreprises du privé, sur les relations gagnants-gagnants, la lisibilité des interlocuteurs, la transparence des comptes, la répartition des richesses via plafonnement des hauts salaires suivant une règle valorisant l’emploi sur le sol français, la maîtrise des dépenses et l’optimisation des investissements.
Tout cela ce n’est pas du PIB, c’est de la stratégie.
Aujourd’hui, l’économie française manque de vision à long terme, de management digne de ce nom, de notion de service public rationnel et plus encore de STRATEGIE d’ensemble.
Cette stratégie d’ensemble passe par l’écoute des acteurs économiques mais aussi par un état régulateur et fort qui défini les règles du jeu et dispense les aides suivant des hiérarchies de priorités dont l’élement essentiel est la préservation d’un taux de chômage faible combiné à un pouvoir d’achat fort.
Pourquoi sans cesse distribuer de l’argent sans même réfléchir à comment il sera utilisé, optimisé, réinjecté dans le système économique ?
- Je suis favorable à la création de 2 emplois sans charges patronales par petites entreprises SI et seulement si le patron s’engage à ne pas se verser plus de 2 fois revenu (global) du plus bas revenu salarié.
- Je suis favorable à la création d’un CE artisanat-restauration-commerces pour lisser les appels d’airs des grandes entreprises.
- Je suis favorable à l’aide des « moyennes entreprises » pour grossir et développer leurs potentiels via diversification des activités et R&D.
- Je suis favorable à la retraite par répartition à 62-65 ans fondé sur un dispositif rationnel et de redistribution calculé pour tous de la même façon (ration moyen sur les 25 dernières années).
- Je suis favorable à l’usage d’un impôt sur le revenu qui taxe les revenus du patrimoine, qui supprime la condition « enfant » et les parts dont la formule favorise les plus aisés, qui soit calculé en prélèvement « exponentiel » pour arriver à une répartition logarithmique des salaires (donc lissage des écarts tout en conservant des écarts).
- Je suis pour une refonte des institutions et pour une réduction drastique de la dette, des dépenses et des gabegies publiques.
- Je suis pour une valorisation des forces de la France, son tourisme, sa démographie, sa pluralité, son agriculture, ses industries de pointe, ses savoirs faire.
Je suis pour une société qui cesse de regarder en arrière et se tourne enfin vers son avenir. Le PIB n’est pas un indicateur suffisant, aujourd’hui il faut développer un indicateur de qualité de vie et de construction d’une société durable qui mette en valeur les talents (éducation-emploi) et optimise les ressources de notre environnement : ce que j’appelle l’économie de l’environnement.
Faudra t’il encore attendre que ma génération arrive enfin à se faire entendre pour que les choses changent ?
Voilà une excellente question à poser à nos candidats omniscients et imbus d’eux-mêmes dont la portée de fond est aussi riche qu’un RMISTE en fin de mois...
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10/12 20:22 -
09/12 02:50 - chwizz
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08/12 22:57 -
Il est rigolo ce fil. Tout le monde est replié sauf un. On dirait un cimetière. (...)
08/12 22:52 - La Taverne des Poètes
à Pete : J’ai déjà répondu là-dessus à Zen sur le fil des impôts locaux. Plusieurs (...)
08/12 22:41 - Pete Bondurant
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