Pendant la phase de l’Uruguay Round où fut négocié l’AGCS, entre 1988 et 1991, les gouvernements de l’époque (gouvernement Rocard) les accords ont signé l’AGCS en avril 1994 (Gérard Longuet) et proposé à ratification la même année (gouvernement Balladur). Chaque pays décide du type de service qui sera inclus -ou pas- sur sa liste d’engagements. Or les engagements de libéralisation ont un caractère obligatoire et ont force de loi. L’engagement pris par un état est irréversible. En cas de changement démocratique, un gouvernement nouvellement élu ne pourrait revenir sur une libéralisation engagée sans s’exposer à des sanctions financières très dissuasives.
Pascal Lamy membre de PS depuis 69, avec l’appui du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et notamment de Jacques Chirac, a été élu le 26 mais 2005 directeur général de l’OMC, et, est un fervent partisan de l’accord général sur le commerce des services (AGCS). L’Organisation mondiale du commerce a pour mission la libéralisation progressive du commerce des biens et des services à l’échelle mondiale qui consiste à ouvrir largement à la compétition internationale l’ensemble des secteurs de service. « Tous les services de tous les secteurs à l’exception des services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental ». doivent être confiés au privé. Or, libéraliser, en vertu des dispositions mêmes de l’AGCS, signifie en fait privatiser, c’est-à-dire soumettre aux lois de la concurrence, du marché. tels l’éducation ou le système de santé, la culture, les transports, l’environnement, etc…
Tous cela pour démonter que la frontière en matière économique entre les sociaux-démocrates et la droite est très ténue et que certains n’hésitent pas à franchir le rubicond pour des intérêts personnels ou par convictions. Ils oeuvrent tous pour le maintien du libéralisme économique et financier. Malgré la crise cela continue. Le désengagement progressif de l’Etat est toujours une priorité même si celui-ci a pris des dispositions ponctuelles pour contrer les effets de la crise.