La plupart des pays
avancés, à l’exception notable de l’Allemagne et du Japon,
ont laissé
s’affaiblir leur force de frappe industrielle. Le
point de non
retour semble désormais atteint. Ni les Etats-Unis,
ni le
Royaume-Uni, ni la France ne disposent
désormais d’une
force de frappe industrielle installée suffisante pour
espérer
préserver leurs parts de marché dans le commerce mondial.
Il ne s’agit
pas ici de défaitisme ni de déclinisme. Il s’agit de
souligner qu’il
nous faut impérativement repenser notre modèle de création
de valeur
La
mutation de la géographie industrielle mondiale va
s’accélérer au cours
des prochaines années. D’une part, avec la montée en
puissance des pays
émergents, et en particulier celle de la Chine. D’autre part,
avec les rares pays avancés qui ont mené une stratégie
industrielle
cohérente par un positionnement intelligent et une
maîtrise de leurs
coûts et de leurs marges. L’Allemagne va ainsi continuer
de gagner
des parts de
marché sur les autres pays avancés.
Déjà, une part
importante de l’industrie française est en fait la
sous-traitante de
l’industrie allemande. La France, comme d’autres pays
occidentaux, a
désormais pris trop de retard pour changer le cours de
l’histoire. On
ne peut pas se contenter d’une stratégie défensive qui
dilapiderait des
ressources pour retarder les échéances. L’impératif, c’est
de
développer notre propre modèle de succès, et de rechercher
de nouvelles
sources de créations de richesse.