@ Samosatensis
Vous dites : Chaque fait précis qui a été apporté l’a été par moi.
Je vous réponds : ne mélangeons pas tout ! Votre égo n’est pas mis en cause. La question principale n°1est la localisation de Bibracte.
En ce qui me concerne, j’ai proposé une explication et une localisation
de la bataille des Helvètes. C’est ce que souhaitait votre maitre à
penser, Christian Goudineau, professeur au collège de France. Car c’est
à partir de là que l’on peut situer Bibracte que, pour ma part, je
situe au Mont-Saint-Vincent, au centre de la Bourgogne du sud. Ce que
Strabon confirme en plaçant Bibracte entre la Saône (l’Arar) et la
Dheune (Dubis).
Vous prétendez que Bibracte se trouvait au mont Beuvray et vous proposez trois arguments.
1. Une relative abondance de pièces de monnaies qui, selon vous, justifierait l’existence d’une capitale. FAUX !
Que cela soit sur le plateau de Merdogne où vous situez Gergovie ou sur
la place Jaude de Clermont où certains voient naitre la cité, le nombre
de monnaies découvertes est très faible. En revanche cette abondance
s’explique soit par un enterrement de « trésors » avant un assaut, soit
par des offrandes sur un lieu considéré comme habité des dieux (Montjeu
- > mont Jovis) éventuellement dans un rituel d’incinération... comme
sur le plateau de Corent auquel on accède par le chemin des morts et où
les trouvailles de monnaies ont été nombreuses. Monnaies arvernes à
Corent, monnaies éduennes sur le mont Beuvray.
2. Une relative abondance d’amphores cassées qui, selon vous, justifierait l’existence d’une capitale. FAUX ! Une
casse aussi importante, voire systématique, jusqu’à l’utilisation des
débris pour solidifier une chaussée n’a pas d’équivalent dans d’autres
centres urbains de la Gaule. J’explique cela par la présence d’une
troupe arverne, puis de Germains, puis d’une population boïenne qu’il a
fallu ravitailler. Et cela s’accorde avec les textes.
3. L’importance des murailles que vous considérez comme les plus importantes de la Gaule. FAUX !
Les murailles de Bourges contre lesquelles César a dressé ses grands
ouvrages de siège sont d’une autre importance, jusqu’à une rampe de
près de 23 mètres de haut qu’il a dressée contre un oppidum de trois
tours maçonnées -coagmento - dont on a d’ailleurs retrouvé la trace. En
ce qui me concerne, je ne peux imaginer Bibracte que comme une
citadelle très fortifiée, non pas en étendue mais en hauteur. C’est ce
que signifie le mot arx par lequel Strabon qualifie Bibracte.