Merci Krikri, j’ai juste une petite crainte que trop de lecteurs croient que vous soyez mon complice et que je vous ai soudoyé pour fournir de tels exemples en une seule intervention.
Vous espérez créer une autre raison, mais moi, je ne vois dans votre commentaire que les quatre raisons que j’ai évoquées. Les quatre à la fois, j’avoue être admiratif d’une telle constance, d’une telle persévérance !
Première raison que l’on retrouve chez vous :
D’emblée vous montrez que vous n’y connaissez pas grand chose puisque vous faites l’erreur typique de croire que l’adoption est un geste humanitaire, et quel geste chez vous, tant qu’à faire vous viser haut : parler d’une forme d’adoption qui serait un recueil dans le pays d’origine. Cela s’appelle « Mère Térésa » pas adoption, c’est quelque chose d’exceptionnel. L’adoption n’est pas plus un geste généreux, que l’action d’avoir des enfants biologiques. Avoir des enfants montre que l’on n’est pas replié sur soi, mais montre surtout que l’on a cherche à satisfaire un besoin naturel (presque une pulsion) de s’assurer une descendance, de donner des choses (amour, apprentissage, etc..) à des plus jeunes avec qui ont crée un lien fort. Vous pouvez critiquer cette pulsion, ce désir, mais pourquoi vouloir que les parents adoptifs soient des saints, des surhommes alors qu’ils ne veulent être que des parents. L’infécondité doit-elle punie par une abnégation héroïque.
Poum la ligne d’après vous parlez d’adoption en situation d’urgence, or on ne cesse (les ONG notamment pour le tsunami par exemple) de nous répéter que l’adoption ne doit pas être une solution dans l’urgence !
Votre fait incontestable : « Leurs pays ne les abandonnent que parce qu’il y a une pression de l’etranger » me laisse pantois. Expliquez moi pourquoi la Colombie « abandonnent » ses enfants et pas le Pérou ? Je crois avoir la réponse mais peut être pas vous...
Deuxième raison :
Votre dernier paragraphe, c’est l’histoire personnelle ou plutôt familiale grâce à laquelle on généralise. Et vous le faites à partir d’une histoire d’une soeur de votre grand-mère, j’ignore votre âge mais cette dame pourrait être soit l’arrière-grand-mère ou l’arrière-arrière-grand-mère, des enfants adoptés actuellement, un exemple d’actualité si on peut dire, en plus d’être unique !
Troisième raison, celle pour laquelle j’ai le plus de doute :
J’ai presque espéré qu’il y avait un peu d’humanitaire, quand vous critiquiez le néo colonialisme qui existe bel et bien et qui peut exister dans certaines formes d’adoption (Arche de Zoé, ce qui s’est passé en Haiti avec les baptistes) choses condamnées encore plus par les familles adoptives que par le français moyen, car ils savent qu’ils en seront avec leurs enfants les première victimes collatérales ! Ces trafics comme vous le racontez ont existés, doivent ils pour cela jeter l’opprobre sur toutes les familles adoptives, comme si les chauffards devaient faire interdire les voitures ?
La façon dont vous mélanger : recueils par charité (qui aboutissent souvent à des catastrophes) et adoption en plus d’être confuse montre encore votre méconnaissance du sujet !
Quatrième raison :
Votre quatrième paragraphe est le pire : vous ne donnez pas le droit à des enfants originaires d’autre région d’avoir leur place en France, on les coupe de leur culture, de leurs racines de leur nation (très joli ce dernier mot cela me rappelle un petit moustachu). Vous me faites pensez à deux types d’individus que je combats très (trop) souvent : la vieille commère qui critique et juge tout le monde et particulièrement le petit ado adopté dont la couleur ne lui revient pas : « il a son pays dans le sang ! »proclame-t-elle (vous c’est la nation), oui il est parti de son pays de naissance, avant l’âge d’un an, mais son pays il l’a dans le sang, tout comme vous elle ne lui permet pas sa place en France. L’autre personnage, c’est le prof de sport bedonnant en survêt flasque, la clope au bec, qui les yeux sur le chrono lâche à son élève : « comment tu fais pour être si nul au sprint alors que t’es black ! ». Avec votre raisonnement et le sien on est très prés de proclamer que l’arabe est fainéant, l’asiatique cruel, le noir a le rythme dans la peau, etc, etc, etc, oui Krikri ce quatrième paragraphe essaie de jouer à l’humanisme béat mais ce n’est rien d’autre que du racisme ! La culture pour vous n’est elle qu’une affaire de sang ? de couleur de peau ?
Merci pour cet illustration de mon article, je n’en espérai pas tant aussi tôt et avec une telle harmonie vous êtes un vrai héros romantique !