"Oui mais les intérêts payés en 2009 le sont sur 1400 Mds de dette et non 1700.«
On a un déficit de 300 milliard en 2009 ? Enorme comme information !
Plus sérieusement, votre calcul part de :
- l’idée erronée que le déficit de 140 milliards est la norme de l’Etat. Je ne suis pas spécialement d’accord avec nos trésoriers actuels, mais votre calcul serait plus valable s’il se basait sur un déficit structurel classique, c’est à dire les, en gros, 50 milliards par an depuis 15 ans.
- ensuite, vous supposez que le fait que l’Etat dépense moins implique obligatoirement que ces non dépenses induiront automatiquement une perte de recette. Or c’est faux.
Déjà, pour les dépenses d’équipements, matériels, fournitures, l’Etat récupère automatiquement 20% de ces dépenses. Mais les prélèvements sur les salaires ? Vous dites, implicitement, que ces prélèvements cessent aussitôt. Donc ces salariés sont automatiquement licencié sans droit ?
Pour les fonctionnaires, vous considérez que les non recrutements deviennent tous sans exceptions des personnes sans emplois, sans aide. Des SDF qui ne contribuent ni au PIB, ni aux prélèvements étatiques.
Enfin, votre raisonnement SUPPOSE que toute dépense est taxé à 44% par l’Etat, ce qui veut dire, en gros, que tout le monde paye exactement la même part à l’Etat.
Donc reprenons votre raisonnement. Sur la base du déficit standard, il faut que l’Etat économise 50 milliards pour stabiliser en volume sa dette. Où les trouvez est une question importante, et la réponse est loin d’être triviale. Elle est même extrêmement polémique et politisée. Il y a des pistes, plus ou moins bonnes, plus ou moins idéologiques. On ne va pas se les repasser, on en aurait pour la semaine.
Que se passe-t-il si on stabilise à 0% de déficit : la dette se fige en montant. Mais le PIB continue, lui, de progresser. Donc le rapport Dette / Pib s’améliore mécaniquement. On ne rembourse rien, on maintient en valeur absolue la dette, mais le poids de celle-ci diminue.
A partir d’un déficit 0, toute augmentation de la croissance réduit la dette en valeur, à politique de distribution constante.
Mais ce ne sont que des maths, pas des décisions politiques. Ce sont aux gouvernants de prendre des décisions mesurées, en cherchant un équilibre entre le besoin de revenir à un déficit 0% permettant de lisser la dette, et les autres contraintes.
»Certains sont bas comme vous le dite mais d’autre sont nettement plus hauts."
Actuellement, l’Etat refinance des vieux OAT à 6% en nouveaux prêts à taux plus faible. C’est ce qui maintient, d’ailleurs, le niveau des intérêts (qui, vous l’aurez remarqué, progresse moins vite que le montant de la dette).
Mais c’est aussi un gros problème. Pour rendre son taux moyen relativement bas, l’Etat refinance de la dette long terme (OAT) en dette court terme de taux plus faible ... mais de taux plus volatile. Les BTAN d’ajourd’hui devront être refinancé, à leur tour, dans 2 à 5 ans. Que se passera-t-il si à ce moment là les taux sont remontés ? Les intérêts de la dette progresseront alors plus vite que la dette elle-même, ce qui renforcera l’effet boule de neige.
24/09 23:41 - codepromo
16/02 12:19 - _Ulysse_
Désolé de répondre si tard et je ne sais si vous me lirez mais je répond tout de même. "Non. (...)
10/02 18:12 - xa
"il peut aussi emprunter à des banques auquel cas il y a création monétaire.« Non. (...)
10/02 14:29 - _Ulysse_
Pour ce qui est des taux il me semble que ceux-ci étant au plus bas, il monterons dans (...)
10/02 12:29 - xa
"Vous dites qu’en n’empruntant plus, on assèchera les milieux financiers. Ceci (...)
10/02 10:57 - _Ulysse_
Pour les SDF, j’avais bien compris ce que vous vouliez dire mais actuellement sur 20 000 (...)
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