Il n’y a certes aujourd’hui aucune raison impérieuse de changer
le jour chômé hebdomadaire. Mais si - comme je l’indiquais - la
majorité de la population française était de confession non chrétienne,
cela ferait alors une parfaite raison de le faire. Que diriez vous
alors rationnellement ?
Par ailleurs, le fait de perpétuer une coutume religieuse, même en
prétendant ne plus se référer à son origine religieuse, n’enlève en
rien la préférence religieuse de facto. En effet, les croyants de cette
religion voient leurs coutumes statutairement pratiquées (même sans
croyance) et celles des autres religions rejetées.
Si la Fête des lumière célébrait réellement "la victoire de la lumière
sur les ténèbres dans le jour du soltice d’hivers", elle aurait alors
réellement lieu au solstice d’hiver - le 21 décembre - et non le 25 qui
n’a encore une fois de sens qu’en rapport avec la naissance de Jésus
pour les Chrétiens. Et il n’est nul besoin de choisir spécifiquement
une date correspondant à une fête religieuse pour célébrer l’unité
nationale.
Si l’État ne reconnaît réellement aucune fête religieuse, il n’est
nulle raison impérieuse de laïciser les fêtes religieuses catholiques :
ces dates seraient - comme toutes les autres fêtes religieuses - non
reconnues et non fêtées. Libre ensuite à l’État de choisir toute autre
date (et le calendrier en compte plus de 300 !) pour instaurer des
fêtes laïques. Le problème n’est pas tant le nom, le « baptême », de la
fête mais sa date !