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Commentaire de Emile Mourey

sur Les origines phéniciennes de notre identité nationale


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Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 14:46

@ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

Je n’ai toujours pas trouvé un linguiste qui m’explique pourquoi les Helvètes rédigeaient leurs tablettes de recensement en grec alors que c’était un peuple celte, mais passons.

C’est uniquement la logique qui m’amène à faire des rapprochements linguistiques. Car si par les textes et les vestiges, je suis amené à chercher les colons phéniciens au Proche et au Moyen-Orient, il faut bien que je retrouve leurs noms dans leurs pays d’origine puisqu’ils ne s’appelaient pas Phéniciens. Or, contrairement à ce que vous dites, il me semble bien que les noms qui avaient cours à cette époque sont bien ceux de Chaldéens, Cananéens etc... Et comme vous n’avez jamais trouvé l’origine du mot celte - ou alors expliquez-vous - ni celle des Kinnésiens, acceptez que j’aille les chercher dans leur pays d’origine. Certes, j’aurais pu choisir le mot tyrien puisque Diodore de Sicile dit qu’Alésia (Bibracte) a été fondée par Héraklès, mais il m’a semblé que Kinneret, ancienne « métropole » de Canaan convenait également sinon mieux. Donc je veux bien en convenir, si vous le souhaitez, que le rapprochement entre le kinné de Kinneret et le kinné de Kinnèsioï soit un pur hasard, mais cela ne change rien à ma démonstration. Par ailleurs, comme je n’établis pas de frontière étanche entre la Chaldée et le pays de Canaan, comme par ailleurs, Hérodote ne donne pas aux habitants de Bibracte le nom de Kinnesioï mais celui de Keltos, il ne me reste à le faire correspondre qu’au mot « chaldéen » puisque j’ai déjà attribué celui de Cana/Kinneret . Donc, je veux bien en convenir, si vous le souhaitez, que le rapprochement entre le mot Kaldaï et Keltos soit un pur hasard, mais cela ne change rien à ma démonstration.

Maintenant permettez-moi de vous posez des questions. Sur quels éléments vous appuyez-vous pour affirmer qu’au Xème siècle, tout le Proche-Orient parlait et écrivait sémite ? J’ai évoqué l’influence mycénienne, mais il y en a aussi bien d’autres. J’ai plutôt l’impression d’une sacrée concurrence d’où la plus fiable s’est imposée à l’extérieur, il est vrai beaucoup plus tard, dans le koinè.

Autre question : quelle langue parlait-on dans les colonies phéniciennes qui ont peuplé les rivages de la Méditerranée occidentale avant les Grecs ? Carthaginois à Carthage, peut-être, mais avez-vous trouvé des racines sémites dans les autres colonies ? Je n’en ai pas connaissance.

Pour en revenir à Baal, je pense que c’est un lieu commun que de rappeler que, dans l’évolution de son sens, c’est devenu le diable en personne sous la pression médiatique des scribes hébreux. Evidemment si vous réfutez les textes bibliques, je comprends qu’il ne vous reste que la forme du lac de Galilée, en forme de lyre, pour faire le lien avec vos interprétations linguistiques et c’est moi à qui vous reprochez de ne pas être sérieux ?

Dommage ! On aurait pu approfondir le sujet dans une autre direction.


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