@Terran
Ce n’est pas tordu mais c’est un peu compliqué car ma thèse sur le sujet, maths comprises, fait plus de 450 pages et c’est justement quasiment cet unique sujet qui est abordé.
Pour vous donner une idée, si on considère une variable aléatoire, Y et si on n’a accès qu’à une approximation de Y, soit X, alors la meilleure mesure possible de Y sera donné par le calcul de la moyenne conditionnelle E[Y/X]. Cette loi s’étend aux vecteurs aléatoires avec très peu de conditions et on n’a même pas nécessité de considérer des variables à densité. On démontre alors assez facilement que, dans le monde social, l’environnement étant modélisé par un vecteur aléatoire Y, chaque entité sociale (individu, famille, groupe, etc.) ayant une connaissance du vecteur X, son adaptation optimale sera déterminée par E[Y/X]. Ce sera la meilleure adaptation possible de l’entité à son environnement. Néanmoins, à un niveau plus élevé, la société requiert elle aussi une adaptation minimale quant à un sous-vecteur Y’ du vecteur environnement. Qu’un acteur vienne alors à être trop loin de l’optimum à réaliser, c’est-à-dire qu’il soit trop éloigné de la moyenne conditionnelle et alors il sera éliminé (chômeur, suicide,...) Cette loi de la moyenne conduit donc les acteurs à converger sous peine d’être éliminés. Et on peut constater cela chaque jour. Les modes de vie convergent dans le monde entier, les productions industrielles convergent aussi (mêmes voitures, même électroménager,...). Bref ! L’uniformisation est en marche et une forme d’ordre absolu se met en œuvre. Cet ordre est bien entendu néguentropique, de fait.
Je suis en partie d’accord avec Liger, cela se fait en consommant de l’énergie. Je remarque quand même que sans énergie, il n’y a ni hommes ni société donc. Mais ma réflexion, encore une fois dans « Ainsi marchait l’humanité », va au-delà. La néguentropie ne peut pas être que le fait d’une consommation d’énergie, elle est nécessairement le fait de l’intelligence. La source de la néguentropie, c’est l’intelligence, car « brûler » de l’énergie bêtement crée bien évidemment de l’entropie.
Voilà ! C’est peut-être plus clair pour certains. Ca ne dispense pas de lire l’ouvrage qui entre dans le détail, y compris le détail mathématique. A titre d’exemple, je démontre que dans un marché équilibré, les acteurs économiques qui sont sur un même créneau doivent fabriquer les mêmes produits ou fournir les mêmes services. Regardez l’exemple des voitures qui sont toutes identiques dans une gamme donnée ou les offres triple play qui sont les mêmes et coûtent le même prix. Tout cela se démontre mathématiquement.