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Résister au FMI n’est pas un moyen très utilisé, mais l’Argentine a
montré la voie. En 2001, au vu des pronostics désastreux selon lesquels
l’économie pourrait s’effondrer en l’absence de crédits étrangers, elle a
défié ses créanciers et s’est détournée de ses dettes. A l’automne
2004, trois ans après un défaut de payement record de plus de
100 milliards de dollars, le pays était sur la voie du redressement et
il avait réussi cette prouesse sans aide étrangère. La croissance
économique fut de 8% pendant deux années consécutives. Le volume des
exportations augmenta, la monnaie était stable, les investisseurs
revenaient et le chômage diminua. Selon l’économiste Mark Weisbrot
interrogé en 2004 par le New York Times, « c’est un événement historique
remarquable qui remet en cause 25 ans de mauvaise politique. Alors que
d’autres pays avancent cahin-caha, l’Argentine vit une croissance très
saine dont rien ne permet de penser qu’elle ne durera pas, et elle l’a
réussie sans faire aucune concession pour attirer des capitaux
étrangers. »