Désolé de répondre si tard et je ne sais si vous me lirez mais je répond tout de même.
"Non. L’Etat emprunte par émissoin de BTAN et d’OAT. Ce sont des titres qui sont achetés avec de l’argent.
Lorsqu’une banque achète un OAT elle le fait soit sur ses fonds propres (elle sécurise son tier one, par exemple), soit pour ses clients, sur leurs comptes épargnes. C’est donc toujours de l’argent existant.«
Certes l’état »vend« des titres et les banques et sociétés d’investissement les achètent avec leurs fonds. Mais d’où viennent ces fonds ? Il est très courant dans le monde de la finance d’emprunter pour acheter des titres. Et je crois que les filiales des banques (ex Natixis) ne se prive pas d’emprunter auprès de la/les banque mère pour acheter des titres y compris la dette de l’état. Les sommes en jeu sont telles (particulièrement en 2009 et à l’échelle mondiale) qu’il me semble impossible (sauf faillite du système bancaire) que tous ces titres soient achetés sur fonds propres sans aucune création monétaire.
»Oui. L’épargne des francais ira ailleurs, par exemple dans des fonds d’investissements pour PMI/PME (type FIP, FCPI, etc...), bref dans le financement d’entreprises. Pour l’épargne étragère, hormis les achats de titres d’Etat, elle est marginale. On peut penser que les étrangers placeront leur argent ... ailleurs, mais pas chez nous. Cela n’aurait que peu d’impact.«
Cela me semble un peu idylique. Il faudrait savoir ce qu’es le financement d’entreprise ? Pour moi, on ne finance les entreprises et l’activité économique qu’en prêtant directement ou en participant à des augmentations de capital. Le simple rachat d’actions dans le but de toucher des dividendes ou de spéculer ne finance rien du tout.
J’ajouterais que cette épargne se redirigera aussi vers d’autres secteurs comme l’immobilier. Les personnes achetant les obligations d’état souhaitent en général des investissements à faible risque, l’immobilier est réputé pour cela (à tord ou à raison actuellement) .
»Pas vraiment. La cessation de paiement entraine de facto une
inflation : le pays est victime de manque de confiance, sa monnaie ne
vaut plus rien à l’étranger. C’est ce qui s’est passé avec l’Argentine.«
Selon les théories économiques, le cours des monnaie n’est il pas censé s’établie en fonction de la production et des balances commerciales ? Réduir drastiquement la valeur d’une monnaie alors que ces conditions n’ont pas ou peu changé n’est il pas en contradictoire avec ces mêmes théories ? Pourquoi »forcer« son taux à baisser au lieu de le laisser s’établir à son niveau »optimal« ?
Pour finir, ce pb de devise ne peut-il se régler en partie en vendant les marchandises à l’export en dollars de manière à pouvoir importer avec ces mêmes dollars ?
»Lorsque les étrangers détenteurs de notre dette se verront en état de spoliation, à votre avis que se passera-t-il ?«
Moins de choses que vous ne pensez.
Déjà les grosses créances possédées par les groupes ou personnes puissantes sont le fruit d’une création monétaire. Ils ne sont pas réellement spoliés d’autant qu’ils ont touché des intérêts entre temps. Les épargnants eux seront spoliés mais ils sont »petits« .
Les banques centrales ont prêté de très grosses sommes à des taux très bas pour renflouer le système. Parler de spoliation me semble exagéré. On est dans la merde, les états ont très largement soutenu le système et celui-ci doit aussi y mettre du sien (ce qui consiste à ne pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière) si l’on veut pouvoir améliorer la situation de tous. Si l’annulation des dettes pose réellement pb je ne suis pas inquiet, le système sera à nouveau aidé. Il ne faut oublier que la monnaie est totalement virtuelle, ce n’est qu’un outils et vous semblez le considérer non comme un outils mais comme le maître.
L’inflation :
Oui l’inflation enrichi les débiteurs et appauvri les créanciers. Elle valorise le travail au détriment de la rente. N’es ce pas là le souhait affiché par nos politiciens et nos concitoyens depuis un certain nombre d’années ? Elle n’est pas une condition nécessaire à la bonne santé économique mais elle permettrais aujourd’hui un rééquilibrage :
Si les débiteurs n’ont pas bénéficié de l’inflation ces dernière années, un certains nombre de créanciers ont largment bénéficié de l’augmentation de la masse monétaire de 10% par an dans la zone euro pour augmenter leur capital et par conséquent leur rente. Une telle augmentation n’est pas viable à long terme et doit nécessairement être compensée tôt ou tard.
Avant 1973 la dette été aussi gérée par l’abscence d’intérêts. La perte du pouvoir de création monétaire se traduit directement par une baisse du financement de l’état. Evidemment la croissance aide à réduire les dettes mais c’est le jeu : on emprunte pour investir et les investissements remboursent la dette par la croissance. Le poids des intérêts a participé à casser ce cercle vertueux.
»Mathématiquement ca ne change rien (d’ailleurs, les anciens continuent de parler en centimes ou anciens francs), mais en terme de valeur, ca change tout. La valeur de la monnaie, c’est de la confiance ... donc de l’apparence.«
Je ne suis pas tout à fait d’accord, la confiance dans une monnaie est importante mais celle-ci repose plus sur l’état (et la confiance en celui-ci) que sur le nb de zéro sur les billets. Une monnaie n’a pas de valeur, elle représente des biens et services qui eux en ont.
Pour ce qui est de la gestion de l’état effectivement l’état a fait l’erreur de ne pas intégrer dès le départ les intérêts aux dépenses courantes. Néanmoins, il semble que la France n’es pas la seule à avoir fait cette erreur loin de là. Quelle est la raison de cette erreur collective ?
»Un Etat sérieux emprunte pour une raison précise, puis assume les remboursements de ses emprunts sur son budget. C’est ce que préconisaient et faisaient les présidents et ministres des années 50 à 80.«
Ils n’avaient pas d’intérêts à payer et pratiquaient une meilleure politique économique.
»Vous remélangez les torchons et les serviettes.
L’Etat a versé 1300 milliards en intérêts, oui. Il a aussi sorti 4000 milliards en remboursement de dettes. Et il a réemprunté, en cumulé, un peu plus que les deux réunis."
Qu’il y ait un roulement ne change pas bien le pb. Si l’état n’avait pas versé d’intérêts comme avant 1973 sa situation financière serait bien meilleure. De combien serait la dette public ?
24/09 23:41 - codepromo
16/02 12:19 - _Ulysse_
Désolé de répondre si tard et je ne sais si vous me lirez mais je répond tout de même. "Non. (...)
10/02 18:12 - xa
"il peut aussi emprunter à des banques auquel cas il y a création monétaire.« Non. (...)
10/02 14:29 - _Ulysse_
Pour ce qui est des taux il me semble que ceux-ci étant au plus bas, il monterons dans (...)
10/02 12:29 - xa
"Vous dites qu’en n’empruntant plus, on assèchera les milieux financiers. Ceci (...)
10/02 10:57 - _Ulysse_
Pour les SDF, j’avais bien compris ce que vous vouliez dire mais actuellement sur 20 000 (...)
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