• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Mycroft

sur L'enseignement de l'anglais et l'inégalité en France


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Mycroft 16 février 2010 15:59

Il y a à prendre et à laisser dans cette article.

A prendre, parce qu’il mets la France devant un fait gênant : on ne sélectionne pas un professeur d’anglais en lui faisant passer des épreuves de français.

A laisser, parce qu’il parle de compétences, de « bon professeur » en les opposant à « ceux qui réussissent les concours », sans définir ce qu’est un bon professeur.

Car l’intérêt du concours, c’est qu’il permet de comparer ce qui est comparable.

On ne peut pas juger deux enseignant sur le résultat de ses élèves. tout simplement parce qu’un professeur ayant des élèves brillant à la base aura nécessairement de meilleurs résultat qu’un professeur qui enseignera à des étudiants médiocres.

Alors que le concours, du moins le concours préparé par une prépa, dans lequel les étudiants sont quasiment placés de force dans un système qui uniformise les modes et conditions de vie (On vie presque tous en internat, mangeons presque tous au RU, avec une pression constante de la part du corps enseignant et une émulation intellectuelle qui nous pousse à réflechir aux problèmes qui nous sont posés) permet de sélectionner les individus sur leur compétence pure, leur véritable potentiel. On se place ainsi en situation expérimentale.

L’autre défaut de cet article, c’est qu’il part du principe qu’il existe une méthode de pédagogie, que l’on peut enseigner. Il n’y a rien qui le prouve. Et ce qui est certains, c’est que les méthodes de pédagogie ou de management « clé dans le dos » prisées par nos grands décideurs (politiques et entrepreneurs) sont sans grande efficacité (voir parfois nuisibles).

La pédagogie, ça se fait sans méthode préconçue, c’est quelque chose de personnel. Avec de l’expérience, on se forge sa propre méthode, qui ne sera ni pire ni meilleur qu’une autre, au fur et à mesure.

Mais on ne peut pas évaluer les capacité pédagogique d’un individu. Tout juste peut on dire qu’un petit jeune qui vient d’avoir son concours n’est pas encore mure pédagogiquement, et n’est donc pas à envoyer face à des élèves de faible niveau, pour lesquels la pédagogie est plus important que la technique (ce qu’on fait à l’heure actuelle, mais c’est un autre débat).


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès