On peut réconcilier les vieux schnocks et les jeunes schnocks...
au moins au niveau de l’analyse :
Lire Bernard Stiegler.
Nous somme le seul animal à pleurer au cours de son éducation.
Nous sommes tissés de « protentions » (« envie » ) et de rétentions .
Nous avons une vie « humaine » grâce aux supports de mémoire (langue pour tous, lecture pour beaucoup, et maintenant internet pour pas mal).
Dès leur entrée en civilisation, ces supports de mémoire ont joué des tours pendables. L’esclavage pour dettes il y a 3200 ans. Eh oui, on te voit arrivé avec ta dette, tu restes esclaves ou tu fuis aux marches de l’Empire (peut être que les proto-Hébreux furent des réfugiés de ce style, tracer « abiru », lire Liverani).
Socrate a eu « peur » de l’écriture, les encyclopédistes n’ont fait bon usage de l’imprimerie qu’après une marée de choses niveau « poubelle du web » mutatis mutandis (Libelles, pamphlets, faut bien vivre quand on est éditeur). La technique (en sa dimension mémoire plus qu’en sa dimension prométhéenne, ida est bombinette ou fusil) est un ouragan en soi. La Nintendo est une déesse (DS =DoubleScreen pour les vieux schnocks) plus forte que bien des Dieux.
Stiegler analyse la « liaison » ou la « déliaison » des pulsions. Les pulsions liées sont « infinitisées » sublimées, et on accepte alors de développer le soin, « l’otium », le loisir que vous souhaitez voir venir Lorientien.
La force de l’humanité est dans la fractalité du monde (même Dugué existe sur AV, rendez vous compte), dans les recoins, tout ce qui n’est pas abject n’est pas sublime, mais peut être soigné. Vous êtes touché par la grâce peu divine (non inhumaine dit l’autre jargonneur) du « soin » lorsque vous aurez croisé suffisamment « aidos » la honte, la seule qui inspire si fort la justice « dike » (syndicat, syn-dike, vu ? ). Et vous en avez eu récemment l’expérience : prince Jean et l’EPAD. Eh bien la honte en a submergé plus d’un dans ce pays et hop, ça ne s’est pas fait, pour une fois. La preuve que dans les recoins subsiste la capacité d’infini (l’existence au lieu de la subsistence, être exo dehors/ peut être au dessus, et pas sub/ Sûrement dessous). Mais c’est vrai qu’en cours, au collège au lycée, elle disparait presqu’entièrement, cette belle capacité. Une seconde de la sonnerie d’un portable vous en enlève 5 mn fastoche. eh oui.
En effet tout ceci apporte peu de solutions (Ars industrialis pour Stiegler, le CRREA de JFK pour Marianne, pas rien, pas tout). Et attendre d’être vieux schnock n’est que la solution par défaut. Qu’est-ce qu’il manque à tout cela ? sans doute un peu de « holisme », que tous vos nerfs soient en état d’apprentissage pas juste le neurone des maths ou de l’angliche.
De ce point de vue, je doit lire le livre sur La Main du sociologue Sennet, un de ces quatre. Oui, avec une main atrophiée par « l’outil » clavier-souris pour trois décennies, l’humanité passe sur un pont étroit.
Qu’elle retrouve une main créatrice, capable de former de l’information (eh oui, in-forme, je te forme), des pieds et des mains, du bec et des ongles, et la pensée sera moins tourniquette. Rêvons même que BHL n’aura plus besoin que de tailler ses chemises, fini le besoin compulsif de pholisopher (je me sic, comment dire ce qu’il fait sinon) avec la chemise en question.
Bon, allez,mise en oeuvre, musique quoi . (Django Reinhardt ne devint « bon » en musique qu’après un accident à son bras ai-je appris récemment) .
bonne élévation, élève levant de levain demain.