"Je pense, comme Denis Kessler, que ce programme d’un CNR noyauté par les
cocos a beaucoup nui à ce pays et qu’il est grand temps de s’en défaire,«
Et pourtant le CNR c’est bien la vrai raison de la stabilité de la France pendant au moins 40 ans.
Le plein emploi, pas une crise, une criminalité ridicule, un pouvoir d’achat conséquent et une jeunesse pleine de projets !
Et comme vous le dites si bien, tout le monde n’était pas d’accord pour la mise en place de ce programme, sauf que ceux qui étaient contre avaient majoritairement bien des choses à se reprocher au sortir de la guerre, c’est pourquoi leur voie n’a pas trop porté.
Cependant, le contexte également était remarquable : Le pays avait servi de champ de bataille. 78 départements en ruines, de nombreuses villes bombardées. Economiquement il n’y avait plus d’industrie car elle avait entièrement collaboré et fut donc détruite par les alliés, des pénuries alimentaires partout et le »coût d’occupation« que faisait payer l’Allemagne à la France était purement et simplement confiscatoire. Au niveau de la force de travail, elle était en gros toute partie en Allemagne au titre du STO.
Et pourtant, c’est dans ce contexte autrement plus catastrophique que la France a mis en place cet ambitieux programme, sans se soucier le moins du monde de ce qu’allait être la dette du pays - et encore heureux !
C’est finalement assez simple : lorsqu’un état choisi d’investir dans le social, les retombées sont toujours bonnes. La vrai question à se poser pour les vieux réac de droite dans votre genre étant : »Pourquoi ce sont seulement lorsque les cocos sont prêt à accéder au pouvoir que l’on pense à mettre en place ce genre de programme ?"
Je ne voudrais pas conclure sans une note qui va particulièrement vous faire plaisir. Il y a simplement 3 ans le communisme n’était plus qu’un truc ringard à placer dans les oubliettes du temps. Et maintenant, malgré une chape médiatique de plomb, cette hypothèse du communisme revient en force, alors qu’il ne reste pratiquement plus personne pour trouver grâce aux yeux du libéralisme....
PS : Lorsque je parle de communisme, évitez de me répondre union soviétique, pol pot ou kim jong ill qui n’ont rien à voir avec cela. Je préfère largement la définition qu’en fait Alain Badiou ou qu’en fesait Howard Zinn