• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Marc Viot

sur De la nécessité quelquefois impérieuse du coup de poing dans la gueule


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Marc Viot Marc Viot 18 février 2010 13:23

 Faire part de votre intention à ne pas faire l’apologie de la violence et de dire ne pas comprendre ce qui pourrait porter à le croire a tendance à me rassurer. J’avais besoin d’éclaircissement sur la nature réelle de votre motivation.

Ainsi vous dites ne pas comprendre ce qui pourrait porter à croire que votre intention serait différente.

Pouvez vous faire le constat que les comportements décrits dans votre article sont considérés par beaucoup comme violents ? - Etant donné que pour moi, la violence est un acte volontaire de domination à l’encontre d’autrui et que des évènements naturels et des comportements animaux peuvent être ressentis avec violence, mais que c’est la conscience du phénomène qui les rend violent.

J’ai l’impression que vous êtes conscient de vos actes, mais que le fait d’en défendre la généralisation opportune ne constitue pas, pour vous une apologie de la violence, par leurs caractères relatifs.

En cela, je suis en parfait désaccord : la violence est une question de posture. Soit, vous choisissez délibérément de vous imposer par la domination, soit vous admettez qu’au fond l’autre a beaucoup à vous apprendre sur vous-même et vous comprenez que vous apprendrez plus rapidement, plus facilement et avec beaucoup plus de plaisir en cultivant
des postures qui vous permettent d’échanger plus souvent et plus complètement.

  De même le fait de dénoncer la démission et la lacheté est quelque chose qui transparait clairement de votre texte et qui me parait utile à la sauvegarde de nos libertés.

  Je note toutefois quelques paradoxes dans votre argumentation :

* concernant Gandhi, quand vous mettez en avant son intransigeance à l’indépendance - cad l’insoumission à la dépendance - que d’autres pourraient qualifier d’appel au courage et à l’absence de lacheté dans le combat pour ses valeurs smiley.
D’autre part, je pense aussi qu’au vue de la population de l’Inde, si le conflit avait été abordé de manière violente, le nombre de morts et que les conséquences économiques auraient été considérablement plus négative. Quand au conflit entre musulmans et Hindous, si la fin de la domination anglaise l’a remis en valeur, il n’empêche que Gandhi, conscient du risque, a tenté jusqu’au bout d’y trouver un remède. Mais cela me semble démontrer que la non violence n’empêche pas la liberté de choisir entre le risque de violence et la lacheté de la soumission ...

* concernant votre volonté de ne pas faire l’apologie de la violence, le fait de réfléchir à la possilité « d’exciter des imbéciles », d’agir sur autrui à son insu en utilisant ses pulsions inconscientes à son encontre, ne me parait pas vraiment aller dans le sens de l’évolution de l’humanité et en tout cas certainement pas dans le sens de la démission et du courage qui relève de la liberté de chacun.

  Voilà, il me semble vous avoir consacré une part non négligeable de mon temps et ainsi, d’avoir satisfait à votre demande de réactions constructives.
  Je ne pense pas devoir m’étendre plus, sauf à nous étaller dans une analyse intime sur vous ou moi, qui ne me semble pas souhaitable.

  A une éventuelle rencontre réelle ... sur un tatami débutant smiley


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès