• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Sylvain Reboul

sur Droits de douane, protectionnisme ou défense du modèle social ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 décembre 2006 11:47

Le problème du protectionnisme est excellemment résumé par l’auteur de l’article :

Celui-ci, en effet, n’a aucun sens lorsqu’il s’agit de protéger des entreprises technologiquement dépassées ou dont les coûts de production sont, de ce fait, supérieurs à la moyenne mondiale. Ce serait impossible à faire dans un économie mondialisée et ce serait une prime à la médiocrité et à la contre-performance qui irait contre les intérêts des consommateurs (qui sont aussi électeurs).Une économie sociale-nationale serait nécessairement liée à un état totalitaire dont l’intervention serait partagée entre l’impuissance et la terreur et, mieux encore, serait tout à la fois terroriste et impuissante.

Par contre des mesures par tous les pays de taxation des produits polluants ou dont la production excède les normes de pollution internationales quelle(s) que soi(en)t leur(s) origine(s) qui est souvent multiple, ou produits dans des conditions contraires aux droits sociaux fondamentaux établis par le bureau international du travail devraient pouvoir être taxés ; mais cela implique de le faire dans le cadre d’accords internationaux et sous l’autorité d’institutions mondiales (anciennes à réformer ou nouvelles) ; en tout cas par par les états eux-mêmes qui seraient tentés de réintroduire un protectionnisme parasitaire catastrophique par ce biais. Il faudrait donc mettre en place une démocratisation institutionnelle mondiale des relations économiques.

Ce n’est pas demain la veille et la question reste de de savoir combien de catastrophes écologiques et de violence il faudra pour que nos concitoyens sortent du cadre franco-français pour penser la démocratie et la politique au profit de l’intérêt général ou mutuel réciproque (gagnant/gagnant) de l’humanité.

Il n’ y a rien là qui va à l’encontre du libéralisme bien compris et de la libre circulation des biens et des services dès lors que l’on sait qu’il n’y a pas de liberté absolue sans destruction de la liberté et que toute liberté doit être régulée pour être effective et au bénéfice de tous. La liberté des uns implique toujours celle des autres, sauf à se mettre en situation de la voir plus ou moins violemment contestée.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès