La polémique sur le voile pointe à nouveau le nez en cette rentrée 2009, et cette fois pas seulement en France : le voile progresse aux Etats-Unis, en Angleterre, en Belgique, jusqu’aux plus hautes instances gouvernementales. Certains s’en font les défenseurs au nom du « droit à la différence » et du multiculturalisme ; d’autres préfèrent penser qu’il s’agit d’un phénomène mineur qui ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde ; d’autres enfin élèvent la voix face à l’infiltration du symbole islamiste jusqu’au cœur des institutions démocratiques. Les musulmans modérés européens, qui ont fui l’intégrisme de leurs pays, sont les premiers à s’insurger.
Le voile revêt plusieurs formes, plus ou moins discrètes : le hijab, terme générique, recouvre les cheveux, les oreilles et le cou ; le tchador iranien laisse voir le visage mais pas les mains ni le reste du corps ; le niqab, voile salafiste récent, laisse paraître une fente au niveau des yeux ; la burqa, voile afghan traditionnel grillagé au niveau des yeux, recouvre l’ensemble du corps.
Qu’y a-t-il de mal à ce qu’une femme soit voilée ? se demanderont les naïfs. Mohamed Sifaoui, journaliste franco-algérien, apporte des éléments de réponse sur son blog : « Le voile - avec ses différentes variantes (burqa, niqab, sitar, etc.) est le symbole de la révolution iranienne et de ses crimes … il est l’étendard d’un fascisme vert qui a tué des musulmans et qui depuis quelques années cherche à massacrer l’humanité … le voile, dis-je, est l’illustration de l’obscurantisme dans lequel ceux qui crachent sur les Lumières veulent nous plonger … il est le résultat de plusieurs années d’endoctrinement et d’escroqueries qui ont instrumentalisé une religion à des fins idéologico-politiques ; il est l’aboutissement - quoi qu’on en dise - de l’asservissement des femmes par des mâles intégristes atteints de graves pathologies mentales ; le voile, dis-je, est la consécration d’une offensive islamiste sur l’Europe, ses médias, sa société civile et ses institutions ; il est l’abomination de la désolation qui a atteint une certaine gauche, celle qui pourtant a toujours agi avec l’anticléricalisme comme étendard et qui aujourd’hui s’accommode de ce signe de l’intégrisme. »