@ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier
Nuerax en pays norique, à perpète de Marseille, par-delà les montagnes escarpées, je croyais que vous blaguiez. Non ! La phrase d’Hécatée est claire et nette. Hécatée caractérise notre région barbare en citant les villes importantes. Il ne pouvait pas ne pas citer Bibracte que je place au Mont-Saint-Vincent, à l’extrémité du couloir Rhône/Saône, et certainement pas une capitale norique lointaine que l’on cherche encore.
Non, je n’assimile pas espace babylonien et espace syropalestinien antiques ou protohistoriques, mais ce que j’ai voulu dire, c’est que les peuplements n’étaient pas séparés par des frontières à l’image des royaumes. Ce n’est pas parce que le royaume de Babylone a avalé la Chaldée que les Chaldéens ont disparu.
Au sujet du passage de la langue sémite des populations migrantes à une langue celtique, il y a effectivement un problème. Pour le moment, je n’ai pas la réponse, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une explication. On l’a bien trouvée pour les colonies phéniciennes des côtes méditerranéennes. Quant au reste, je viens de dire le contraire dans mon article.
Au sujet des minerais de fer que les Celtes sont allé chercher dans l’espace rhénan, l’explication est toute simple : parce qu’en Gaule, notamment en Bourgogne, on en a probablement manqué (quelques mines anciennement exploitées dans la région d’Autun).
Au sujet de l’émigration des populations, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Il est admis que sous la pression assyrienne du IXème siècle, Tyr avait déjà envoyé des expéditions maritimes pour reconnaître des positions de repli.
Au sujet des textes, en ce qui concerne l’Espagne, il est manifeste que Strabon s’inspire d’un auteur antérieur lequel est capable de le renseigner d’une façon précise sur l’emplacement des anciennes colonies phéniciennes, même à l’intérieur des terres. Ce n’est plus le cas pour la Gaule. Strabon survole le pays. Il doit se contenter des noms de son époque.
En ce qui concerne les paradigmes, je ne vous visais pas. Je ne vous citerais qu’un exemple parmi d’autres du temps où j’étais un auditeur attentif des débats portant sur les très riches trouvailles archéologiques de la Saône. « Pourquoi, avais-je dit une fois, aller chercher l’origine des épées damassées sur les sites de la Tène alors que les trouvailles sont plus nombreuses dans le lit de la Saône ? » Mystère et boule de gomme !