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Commentaire de Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

sur Les origines phéniciennes de notre identité nationale


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S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 19 février 2010 03:14

@Spartakus FreeMann

Petite remarque sur l’hypothèse matsal.

Si je me fonde sur la racine protosémitique : *t_̣il (l)- le doublement du l est optionnel,le ts sensé muter en un double s en grec aussi. De plus pour cette racine ainsi que la racine hébraïque ṣel, (doublement du ‘l absent) : le sens primitif strict est bien ombre, pour arriver à l’idée de protection je dois donc passer par les formes hébraïques tselel ou tsalal (tsay’-lel, tsaw-lal’),  la forme tselem  (tseh’-lem).

 

A noter que ces formes (tselel et tsalal) peuvent renvoyer à un sens plus ancien ou primitif et qui implique la notion de s’écrouler, s’effondrer (baptême peu prometteur pour une ville nouvelle) ou bien encore de planer (aigle) ; bref la racine primitive entend les notions de vibration, oscillation.  


La forme finale devrait donc être une fois passé par le grec : massalalia et non massalia, il n’y aucune raison pour que le doublement du ‘l ne soit pas préservé.

 

Par contre la racine araméenne pour ombre est ṭull. ṭwl, ṭwlʾ ṭll, ṭllʾ et entend déjà le sens de protection.

 

Problème est donc alors de rajouter une supposition à une suite de suppositions et de voir des colons araméens à Marseille.

 

De plus, nous ne sommes pas renseigné sur la possibilité d’une mimation finale (comme dans la forme tseh’-lem) : l’hypothètique forme ma-tsal(-al-) renvoyant à un titre, attribut/fonction de la divinité ; enfin nous tombons sur la possibilité d’une mutation des voyelles, ces colons étant issu de l’espace cananéen nord-occidental où ces mutations entre les divers dialectes cananéens sont possibles&habituelles.

 

Enfin remarque plus générale : suivant les us cananéens, le nom d’une ville dédiée à un dieu devrait être construite ainsi sous la forme suivante b’t’-nom du dieu ou d’un de ses titres : soit donc Beyt Matsal (en supposant que ce soit effectivement une forme possible : nommer une ville par le seul attribut d’un dieu est plus qu’une hypothèse douteuse) soit Beyt Yah.

 

Ce qui ferait, de cette hypothètique Marseille phénico-araméo-cananéenne pré-6ème siècle dédiée à Yah, et donc une Beyt Yah, la rivale de Jérusalem : puisque un peu plus tôt : " Salomon commença à bâtir la maison du Seigneur à Jérusalem, sur le mont Moria ; là, [le Seigneur] était apparu à son père David, qui avait fixé son choix sur l’emplacement lui appartenant dans l’aire d’Ornan, le Jébuséen.". Chroniques 2-3 (simple boutade Yah ne renvoyant pas systèmatiquement à YHWH)

Mais j’imagine que certains verront dans la fondation de Marseille une réaction à la destruction du Temple par Nabuchodonosor II au 6ème siècle av. JC. Bref, les racines de massalia sont sans doute à rechercher dans la langue ligure.

Cordialement,


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