Très intéressant Brath-z.
Mais si je suis vos définitions, j’en arrive pour ma part à la conclusion suivante : le populisme et la démocratie sont incompatibles.
Si le populisme implique que c’est au dirigeant élu qu’incombe la tâche de surveiller « l’élite » contre tout abus envers le peuple, non seulement il encourage peuple et élite à une ignorance de l’un l’autre et éventuellement à une méfiance mutuelle, mais il facilite aisément la corruption par alliance d’intérêts entre dirigeant et élite à l’insu du peuple victime d’une imposture, tout en permettant d’autant mieux au dirigeant de diviser tout le monde pour mieux régner. Si bien que le peuple réagit trop lentement. D’où le risque tôt ou tard d’une violence populaire.
Démocratie : au peuple incombe la tâche quotidienne de surveiller l’élite. Au peuple ainsi qu’à l’élite surveillée incombent aussi cette surveillance sur le dirigeant.
L’arbitraire des élites et du dirigeant sont ainsi plus difficiles à s’appliquer sans une réaction suffisamment rapide du peuple. Ca implique aussi un lien constant - vital - entre élites et peuple.
La démocratie oblige un ajustement fréquent de l’élite dans ses agissements, face à l’activisme du peuple qui ne s’est pas uniquement contenté de voter.
La doctrine populiste favorise l’attentisme de ce dernier, le recours du dirigeant à la séduction, et le culte de la personnalité. On voit quelles dérives très dangereuses elle facilite.
P.S sur un de vos commentaires annexes :
« La guerre, c’est à 100% du conflit d’intérêt. Jamais une guerre ne s’est déclenchée pour une autre raison, par idéologie ou par haine de l’autre. Ce genre de prétexte a pu être avancé pour justifier la guerre, mais jamais cela n’en a été la raison réelle. »
Bravo !