Monsieur,
L’intérêt de l’article, bien qu’il montre comment l’opinion se forge et par quoi elle est sous-tendue, est de proposer un débat. Les critères d’une politique doivent être, comme vous le signalez, des critères concernant la culture, la société et l’économie.
Sans douter de la réalité des propos de J-M Le Pen ni de son programme, j’aimerais vous amener à considérer le programme du parti communiste sur les points suivants :
- augmentation du pouvoir d’achat
- plan d’urgence contre la pauvreté et l’exclusion
- réforme de la protection sociale
- concertation pour une dynamique de développement dans l’industrie, la recherche et les services
- réforme de la fiscalité et rééquilibrage du budget de l’Etat
- réforme du crédit pour l’emploi et la relance économique
- législation pour des droits nouveaux des salariés
- réforme citoyenne de la vie politique
- mesures concrètes pour la sécurité des personnes et des biens
- initiatives françaises pour une autre construction européene, une réorientation des relations avec les pays du Sud, et une prise de conscience de la paix et de la sécurité en Europe.
Ceci pour préciser que le débat est effectivement compliqué dans le sens où il engage l’opinion de chacun et que celle-ci se construit la plupart du temps d’une façon non complètement informée. Vous conviendrez peut-être avec moi que l’énumération des points importants des programmes politiques ne suffit pas ; j’ajouterais par ailleurs que la politique est une affaire de conviction qui dépasse le strict champ économique : l’idée d’un pays ou de ce qu’il peut en être.
Si le Front National me paraît profondément rétrograde (et dangereux) de ce point de vue (et ceci n’engage que moi), j’ajouterais, avant d’être affublé des noms de la garde marxiste-léniniste, que je ne vote pas au parti communiste et que le débat public m’apparaît de façon bien plus intéressante que la déresponsabilisation coutumière qu’offre la démocratie version 5ème république.