je ne pense pas que dans les cas graves d’agression comme celles que tu cible il soit ignoré des gens informés les processus cérébraux dont tu parles, cette mémoire traumatique, est notre outil adaptatif, celui qui permet la vigilance et la souffrance dans les exemples que tu cites ou une élévation du stress dans les persécutions du monde du travail.
Je doute fort de cela. Trop d’expertises ignorent ces faits, volontairement ou non, par soumission à des pressions locales, je n’en sais rien. Je souligne l’impact durable et gravement lésionnel du trauma. Il y avait hier sur France Inter une émission qui évoquait ce sujet. Les spécialistes qui intervenaient ont tous souligné la gravité des séquelles, le manque de moyens et de connaissances, l’archaïsme des prises en charge, la nécessité d’un personnel formé...
Quant à la mémoire traumatique, elle n’a rien d’adaptatif, elle est facteur de perturbation même si je souligne qu’il s’agit d’une compensation. La persistance de la mémoire traumatique constitue un danger.
les neurosciences nous apprennent aussi que nous ne disposons pas du libre arbitre même s’il existe encore des auteurs qui soutiennent que le non conscient étant volitionnel il en découle une capacité de choix qui justifient que nous disposions du libre arbitre.
La question du libre arbitre fait débat... Rien ne permet d’aller dans un sens ou un autre. La solution viendra de la physique moderne et si l’on s’en tient à ce qu’elle semble nous dire, il existe des choix possibles au sein du chaos, mais cela ne correspond plus aux conceptions dualistes antérieures. La question du libre arbitre devra être revisitée. Les rapports que nous entretenions avec la nature a changé et nous vivons selon des représentations qui ne sont plus opérantes. Le dualisme corps/esprit est désormais dépassé. Beaucoup à dire sur ce sujet.
ceci dit il faut différencier la victimisation dans laquelle nous plongeons qui consiste a exister en étant victime de quelque chose toujours de la part des autres où de la société, et les victimes de drames dont tu en cites quelques uns, également différencier l’information de l’existence de ces drames de leur utilisation politique a des fins qui n’ont aucun rapport et dont parfois la compassion affiché n’est que stratégie et hypocrisie.
Deux niveaux de réponse : ok pour dire que la société compassionnelle est un instrument politique qui réifie la victime. Elle lui dénie le droit d’être.
La victimisation n’a rien d’une épidémie, c’est aussi un artifice médiatico-politique utilisé ou décrié, selon le bord.
L’Europe a peur mais elle réagit selon des lignes de force archaïques et sécuritaires au lieu de s’ouvrir à l’altérité et au futur. Cette frilosité crispée aura des conséquences assez lourdes. On peut prendre le problème au plan social comme au plan individuel. Si ça gémit dans le social, cela révèle quelque chose. Si l’on amplifie un phénomène pour l’instrumentaliser on peut déclencher l’incontrôlable.
le même processus que tu décris pour l’incrustation du trauma ou son « angrammage » incrustation existe dans le déclenchement de comportement agressif disproportionné à l’objet ou l’événement en jeu, existe aussi chez les agresseurs que leurs actes traumatises etc.
Il convient d’être plus prudent sur ce point. Les mécanismes ne sont pas les mêmes chez le sujet victime et chez le prédateur.
Le prédateur organise son mode durant un temps très long, il tisse lentement sa toile pour tout contrôler. Au cœur de cet espace il domine et soumet. En dehors il se fait invisible, socialement inattaquable. Sa violence n’éclate que dans des circonstances ttrès particulièrres et, dans ce cas, sa violence est souvent meurtrière.
La victime est soumise à la pression constante d’un risque d’empoissonement intérieur et si elle cherche à contrôler, c’est par réaction pour éviter de sombrer dans le chaos. La violence de la victime est alors une tentative pour se libérer d’un étau, c’est pourquoi elle sera souvent tournée contre soi.
les neurosciences risques de réformer la justice et de renvoyer nos système punitifs aux valeurs du moyen âge, mais par stratégie politique nous allons en sens inverse et pour satisfaire les victimes nous en sommes arrivé a juger mêmes les êtres irresponsables de leurs actes. ce qui est en conformité avec ce gouvernement dont le président a dit clairement qu’il serait le président des victimes.
Oui, on mettra du temps à sortir de cet archaïsme.
alors tu as bien raison de rappeler ces réalités mais elles ne se déroulent pas en de hors du champ politique dont les médias sont un instrument.
C’est vrai, sans aucun doute. Je ne perds jamais de vue l’aspect politique, social, historique.
Bonne journée