Pierre,
Vous ramenez l’affaire Cuba à une question de riches contre pauvres.
C’est vrai et c’est pas vrai.
Même les pauvres peuvent jouir de privilèges dans les pires régimes de l’extrême.
Je viens de recevoir aujourd’hui quelque chose qui va remettre l’histoire dans son contexte.
Réflexions
entre Colbert et Mazarin
>
> C’est tellement vrai et
tellement d’actualité... Il va falloir refaire 1789 !
> Je vous laisse apprécier
comment, sous Louis XIV déjà, les politiciens avaient tout compris :
(Extrait du Diable rouge )
>
> - Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne
suffit plus.
> J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend
pour
> dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou...
> - Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert
de
> dettes, on va en prison. Mais l’Etat... L’Etat, lui, c’est différent. On
ne peut pas
> jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous
les Etats font ça.
> - Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent.
Et
> comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
> - Mazarin : On en crée d’autres.
> - Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont
déjà.
> - Mazarin : Oui, c’est impossible.
> - Colbert : Alors, les riches ?
> - Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche
qui dépense
> fait vivre des centaines de pauvres.
> - Colbert : Alors, comment fait-on ?
> - Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage ! Il y a quantité de
gens qui
> sont entre les deux, ni pauvres, ni riches... Des Français qui
travaillent, rêvant
> d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux- là que nous
devons taxer,
> encore plus, toujours plus ! Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent
pour
> compenser... C’est un réservoir inépuisable.