Le système des réserves fractionnaires, c’est un peu comme si après avoir garé pour le week-end votre voiture au parking, vous la voyez ressortir avec un autre conducteur au volant.
Mais ce ne devient un problème réel que parce que la monnaie ne correspond à aucune valeur marchande ou métallique, et parce que l’existence même du prêteur en dernier ressort (la banque centrale) détruit la responsabilité dont la sanction est la faillite.
Pour les constructivistes il est impossible de comprendre que la monnaie a été une très longue invention d’hommes qui cherchaient à faciliter les échanges, rien de plus, et non la richesse en elle-même. Interrompre ce processus de création continu me semble une imbécilité, mais admettons.
Admettons donc que la monnaie, entre violence et confiance, soit dirigé par l’État, une marchandise dont la production est monopolistique. Dans ce cas il semble logique d’interdire les réserves fractionnaires, mais surtout il faut interdire la création monétaire, ou la limiter par la loi en fonction d’un critère comme la croissance du PIB. Car n’importe quelle quantité de monnaie, pour autant qu’elle soit divisible, permet les échanges. Mais les variations de quantité de monnaie trompent consommateurs et producteurs sur le prix des choses, rendant apparemment rentables ce que Hayek appelait les malinvestissements. Il ne faut pas d’ailleurs chercher plus lion l’origine des cycles et des crises économiques.
Admettons. Sceptique tout de même.