Docdory : bien d’accord avec vous.
Evidemment , comme toutes théories, l’anarchie
n’échappe pas à la règle de la confrontation avec l’expérience. La
disparition de l’Etat ( comme , par exemple , en Somalie ) n’aboutit
qu’à une chose : une effroyable violence , la loi du plus fort, la
piraterie, les bandes armées etc ... Finalement , l’Etat se retrouve
remplacé par quelque chose de bien pire, hélas.
La disparition de l’état sans être remplacé par une organisation démocratique et citoyenne n’a rien à voir avec l’anarchie, sauf à penser que l’anarchie c’est le désordre.
En fait le système d’auto-gestion libertaire nécessite une prise de conscience d’une forte minorité, un peu de pratique, beaucoup de réflexion.
Un des rares exemples a eu lieu en Catalogne en 1936, où y avait un anarcho-syndicalisme d’un million de membres, des structures et des organisations où l’auto-gestion était déjà appliquée, une reflexion avancée sur les problèmes et les difficultés d’une société auto-gérée.
Moyennant quoi, le passage à un système auto-géré s’est fait quasiment du jour au lendemain, y compris en intégrant les réfractaires de manière de manière adaptée. Une des rares révolutions pacifiques (pour ce qui concerne la Catalogne).
Par ailleurs,
on s’aperçoit rapidement que les structures , telles qu’un service
hospitalier , ou un orchestre , par exemple , ne peuvent fonctionner
correctement que s’il y a une hiérarchie dans laquelle chacun tient son
rôle. Lorsqu’on a des enfants , on finit de se convaincre que c’est aux
parents de donner des ordres et aux enfants d’obéir, et non le
contraire, et que la hiérarchie est quelque chose de profondément
inhérent à la condition humaine.
Vous confondez organisation sociale et organisation du travail. Une fois que des directeurs/organisateurs sont élus, ils organisent et dirigent pareil, bien que dans un contexte évidemment totalement différent.
Quand à la relation parent-enfant, c’est particulier, et on ne peut pas avoir une relation parfaitement égalitaire. Néanmoins, AS Neil dans l’expérience de l’école de Summerhill, qui a duré plusieurs dizaines d’années, a montré la pertinence d’une école libre et égalitaire (Summerhill existe toujours).
Et enfin , on se rend compte
que quelqu’un comme Cohn Bendit, que l’on admirait à l’adolescence,
n’est qu’un pitoyable connard
On est d’accord. Cohn-Bendit n’était pas réellement anarchiste. Plutôt un libertaire avec une grande gueule. Son exemple me renforce dans le rejet des chefs emblématiques auto-proclamés, quels qu’ils soient.
Un jeune révolté devenu un vieux con ....
Vous n’avez pas renié l’idéal anarchiste, vous n’êtes donc pas si con que ca...