Impossible de ne
pas réagir à cet article.
Je suis particulièrement
étonnée de l’agressivité et de l’intolérance
de votre propos. Vous êtes pourtant un peu mieux renseigné
que la bande de moutons haineux qui poste son petit venin juste après
vous sans rien connaître du sujet dont ils parlent ? Leur
ignorance et leur limitation mentale pour certains, (même si ça
n’excuse en rien leur attitude) à le mérite de les
précipiter directement dans l’insignifiance et le juste
anonymat dont ils n’auraient jamais du essayer de s’extraire. La
vraie connerie n’appelle même pas de réponse, juste du
mépris.
Mais vous ? Vous êtes instruit, et
indiscutablement intelligent ? Je ne comprend pas.
Pourquoi attiser
encore la haine et la discrimination en répandant des idées
fausses ? Vous devez bien vous aperçevoir que vos propos, loin
d’atteindre Roselyne Bachelot (qui semble pourtant être votre
cible principale) ne fera que ricocher négativement sur les
trans qui n’ont pas besoin de plus d’emmerdements qu’elles (et ils)
en ont déjà ! Avez vous un compte à régler
avec cette communauté pour vous acharner ainsi à leur
causer d’avantage de tord ?
Vous indiquez vous même que
les DSM sont des outils de classification établis par les
psychiatres américains, internationalement utilisés,
bien que faisant l’objet de nombreuses controverses.
Et pourquoi
est il si controversé ? Précisément parce que cet
outil qui met chaque personne dans de petites cases diagnostiquées
ne permet pas d’aborder correctement les possibilités
d’ouvertures à d’autres traitement possibles. Utiliser des DSM
revient à mettre des oeuillères et à se
concentrer sur une seule possibilité de traitement. Ce qui, de
toute façon ne sert à rien avec les trans, puisque
aucun traitement psychiatrique n’est jamais venu à bout de cet
état ! (Tout comme aucun traitement ne parviendra jamais à
« soigner » l’homosexualité). Mais on a continué
d’essayer pendant des années avant de prendre conscience
soudainement que ce n’était pas une maladie. Bref.
Vous
écrivez à ce propos : « En 1973, l’association
américaine de psychiatrie retire à juste titre
l’homosexualité de la liste des maladies mentales, suivie
par l’OMS en 1990 (6). En effet , le fait d’avoir des goûts
inhabituels ou bizarres, mais non nuisibles à autrui, dans
quelque domaine que ce soit , ne saurait être qualifié
de maladie mentale. »
Pouvez vous m’indiquer en quoi les
trans « dépassent » de cette dernière
définition qui a précisément permis le retrait
de l’homosexualité des maladies mentales ?
J’aimerai que
vous expliquiez en quoi les trans sont nuisibles, puisqu’il semble
évident que vous considérez que c’est le cas.
La
transsexualité (à l’instar de l’homosexualité,
bien que ce soient 2 choses complètement différentes)
ont toujours existé, de tout temps, dans toutes les cultures,
toutes les classes sociales, et sur tous les continents. Il ne s’agit
en aucun cas de perversions, mais de comportements certes, plus
rares, mais naturels (n’en déplaisent à certains) que
l’on retrouve par ailleurs chez quantité d’animaux ! En
particulier chez les grands singes dont nous descendons de façon
beaucoup plus certaine que « d’Adam et Eve ». Certains
mammifères adoptent spontanément le rôle social
du genre opposé à leur genre biologique physique.
(Transsexualité). D’autres ont des rapports homosexuels
couramment, (gorilles, chimpanzés, mais aussi dauphins,
loups…),sans que ça ne choque personne dans la troupe ou la
meute.
il n’y a que dans certaines civilisations humaines
(généralement religieuses) que ces comportements se
mettent tout à coup à poser problème.
Par
contre, on parle étrangement peu d’homosexualité
animale dans les documentaires télévisés.
(Desfois que ça puisse amener certains à ce poser des
(bonnes) questions sur ce qui est naturel ou non…)
Les habitants
de l’Inde, de Tahiti, de Thaïlande, ou de certains pays
Amérindiens (pour ne citer que ceux là), considèrent
leur population trans’ comme un 3e genre à part entière.
Pas comme des malades. Cette population transgenre est parfaitement
admise, tolérée, et intégrée au sein de
ces sociétés. Probablement que cette étrange
tolérance vient du fait que ces civilisations (aux racines
très anciennes) n’ont pas eu l’occasion de subir, comme
nous autres, le lavage de cerveau d’une quelconque évangélisation,
responsable de l’étroitesse d’esprit qui résulte de
tout ce qui peut différer un tant soit peu de ce schéma
d’une société binaire Homme/Femme 100% hétérosexuels
si rassurant… (Mais qui dans la réalité
« hors-religion », est complètement
faux.)
Je remarque par ailleurs qu’à aucun moment vous n’envisagez ne fut-ce que l’hypothèse que le transsexualisme ne soit pas une maladie, mais simplement un état, ou une identité différente.
Peut être faites vous
partie de ces gens qui considèrent qui si c’est marqué
jusqu’à présent dans les livres, c’est que c’est
forcément vrai !
Les livres de référence
scientifique, on y a lu pendant des siècles que la terre était
plate, mais on a fini un jour par rectifier. (Après avoir fait
abondamment crâmer un bon paquet de ceux qui prétendaient
le contraire avant de s’appercevoir qu’ils avaient raison !)
Mais
je m’égare. revenons à votre article, je vous cite :
«
1- Imaginons le tollé si le gouvernement décidait un
jour, pour éviter des dépenses, que " la grippe
n’est pas une maladie " ! Eh bien , c’est à peu près
la même chose. »
Primo, la grippe n’est en effet
pas une maladie, mais un virus, et contrairement à la
transidentité, ça se soigne.
Secundo, vous
observerez qu’il n’y a pas particulièrement de « tolé
» autour du retrait de la transidentité du DSM,
notamment de la part de la communauté scientifique, et
médicale (dont une partie avait envisagé l’idée
de ce retrait, depuis un moment déjà.)
Bref, votre
comparaison faussement alarmante n’a en réalité aucun
rapport, fort heureusement pour tout le monde.
2- Je cite : «
Il n’ y aurait donc plus lieu, si l’on suit le raisonnement
gouvernemental, de faire rembourser par l’assurance-maladie un très
coûteux et dangereux « traitement » de ce qui, par
décret au journal officiel, n’est plus une maladie mentale,
et qui n’est objectivement pas une maladie physique ! »
Une
femme enceinte n’est pas malade ? Mais son état peut pourtant
nécessiter des soins ? Eh bien pour les trans c’est pareil !
Maintenant, dédramatisons et dédiabolisons un détail
très agaçant :
-« Très coûteux
traîtement ». Vous rigolez j’espère ? Les trans
travaillent et cotisent comme tout le monde quand on veut bien leur
en donner la possibilité !
Il est donc normal qu’elles (et
ils) récupèrent leur contribution sociale dans la prise
en charge qui les concerne !
Arrêtez de considérer les
trans’ comme des profiteurs(euses) du système, car c’est
très loin d’être le cas (contrairement à
beaucoup d’autres ) : Les individus transsexués ne
représentent qu’un infime pourcentage de la population. La
chirurgie n’est demandée que par environ 50% des trans’.
L’autre moitié n’en fait pas la demande. Sur cette
population demandeuse de réassignation sexuelle, plus de la
moitié décide de ne pas suivre le protocole imposé,
et paye intégralement la facture de son traitement et des
opérations. Le petit pourcentage qui reste joue au chat et à
la souris avec la CPAM pour essayer d’obtenir un remboursement, mais
seulement 30% des demandes aboutissent favorablement, et au bout de
plusieurs années de combat acharné.
à vous écouter, on dirai qu’il suffit de demander pour que ça tombe tout rôti. La réalité et, une fois de plus TRES différente de ce que vous suggérez.
Au final ? Faites le calcul : Une goutte d’eau pour la sécu. Alors arrêtez SVP de véhiculer faussement l’idée que les trans puissent être responsables de la ruine de la sécu et du pays ! Merci.
3- Je cite : « Ce décret ôte toute légitimité aux psychiatres »
Eh bien c’est ce que nous avons cru naivement nous aussi ! Mais rassurez vous, les trans sont toujours bel et bien psychiatrisées de force, le décret n’a en fait rien changé, si ce n’est la cathégorie d’ALD, et la mise en place de probèmes de remboursements. Bref une belle arnaque, déguisée « en paquet cadeau. » (Cet avis n’engage que moi...)
« Ce décret ôte toute légitimité aux psychiatres qui souhaiteraient trouver un traitement, médicamenteux ou autre, plus adapté à cette maladie, et qui ferait, par exemple, disparaître la conviction inébranlable d’appartenir au sexe opposé. »
C’est très précisément, d’après beaucoup de psychiatres, en leur enlevant le DSM des mains que ce petit miracle aura eut être une chance de se réaliser un jour.
4- je cite : «
Il faut noter l’emploi abusif par le Ministère du terme "
communauté " . La France est une République
constituée de citoyens libres et égaux en droit , et
non pas de « communautés » ».
Je ne sais
pas ou est-ce que vous avez été imaginer que les trans
avaient les mêmes droits que les personnes cisgenres ?
Après
une transition voici à quoi ça ressemble, la vie
d’un(e) trans : Pas de droit au mariage, pas de droit de faire des
enfants (stérilisation exigée) pas le droit d’en
adopter, PARFOIS MEME pas le droit de garder ceux qui sont déjà
faits. Je ne parlerai pas du droit de vote qui suppose souvent
l’humiliation de se laisser appeler devant les autres votants par un
prénom et un genre discordant totalement avec l’apparence...
Bref, prendre le RISQUE (car ça en est un !!) de révéler
l’intimité de son genre biologique à tous les voisins.
Il me semble également essentiel de mentionner que les trans n’ont visiblement plus droit au respect ni à la dignité humaine aux yeux de beaucoup ! (Il suffit de lire certains des posts CONSTERNANTS qui suivent pour s’en apercevoir).
On pourrait tartiner des pages entières avec les droits auxquels nous n’avons plus accès, mais ce n’est pas le sujet ici.
Gardez
vos contes de fée de « République constituée
de citoyens libres et égaux en droit » pour ceux qui ont
le privilège de pouvoir effectivement goûter ces
délicieux principes.
Les trans s’oganisent en communauté
ou en lobbys pour pourvoir survivre dans la marge ou on les accule
sans qu’elles (et ils) ne demandent rien.
5- Je reprend l’ensemble de votre conclusion : « Pour conclure, en rédigeant cet article, j’ai découvert qu’il existait un " Prix Lyssenko « (10), qui est en fait un anti-prix, décerné » à un auteur ou une personnalité qui, par ses écrits ou par ses actes , a apporté une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques " . A n’en pas douter, Roselyne Bachelot, par cette décision, est fort bien placée pour remporter l’édition 2010 de ce prix, s’il est décerné ! »
Eh bien moi, c’est à vous que je remet ce " Prix Lyssenko " ; Car vous remplissez décidément toutes les conditions nécéssaires pour l’obtenir !
17/05 01:16 - Natacha
Très amusant, c’est là que l’on touche du doigt la méconnaissance profonde des gens (...)
04/05 21:19 - Laurène
11/03 11:56 - Krokodilo
Très bon article dans le dernier Courrier international sur la question du DSM. Je ne le lis (...)
05/03 16:57 - emma
@ docdory « Il y a effectivement plusieurs affections entraînant un état intersexué ( donc » (...)
05/03 10:30 - docdory
@LT 25 Sur le même thème , il y a le roman de science-fiction plus classique « Venus plus X » (...)
05/03 10:07 - docdory
@LT25 Il y a effectivement plusieurs affections entraînant un état intersexué ( donc « (...)
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