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Commentaire de Gourmet

sur OGM : plein la patate !


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Gourmet 3 mars 2010 13:42

« un genre de gène anti-gène, et la boucle sera ainsi bouclée, Eugène »
Et surtout facturé et sur abonnement (renouvellement chaque saison).
En résumé : j’emmerde mes voisins et s’ils veulent être un peu moins emmerdés, je leur loue le désemmerdeur à l’année.
Ce que le droit commun ne supporte pas est tout à fait toléré voire même défendu en agriculture OGMisée.
Bravo les POLITIQUES !

« Les études ne sont pas faites par les pouvoirs publics mais par les firmes elles-mêmes » et gardées secrètes, ce qui est contraire à la loi communautaire, a dénoncé aussi Mme Lepage, qui parle d’un manque de « traçabilité ».

Même chose pour les médicaments vous noterez. Petite différence : les résultats sont publiés. Enfin, les résultats qui vont dans le sens d’une inocuité de la molécule sont publiés, pas les autres hein ? Et comme personne ne vient contrecarrer les études menées par les labos eux-mêmes, par manque de sous (nous dit-on), par manque d’autorisation de travailler sur ladite molécule aussi (et surtout) ça roule tout droit ...
Un accident sanitaire ? On s’en fout voyons : les politiques sortiront le parapluie en déclarant qu’ils ne savaient rien (le sang contaminé ça vous rappelle quelque chose), qu’ils vont prendre des mesures « concrètes » destinées « à refonder la santé » (sic).

Quelques têtes sauteront (pardon, quelques têtes seront placées ailleurs, à un endroit moins exposé), quelques procès s’enliseront (voyez l’amiante, voyez Bhopal) et la vie continuera pour le plus grand bénéfice de l’industrie agro-alimentaire et de ses dirigeants et actionnaires surtout !


Dans les faits, le plus grand danger ne réside probablement pas dans la crainte d’un désastre sanitaire suite à ces manipulations.
Personne ne peut rien prouver ni dans un sens ni dans l’autre, seul le temps peut prouver quelque chose. C’est bien là que le bât blesse : le temps.
Le temps joue pour ces multinationales et contre le consommateur car si jamais une catastrophe survient, elles auront engrangé suffisamment de bénéf. pour soudoyer à droite et à gauche, financer des campagnes de discréditation, de lobbying, mener des tas d’études contradictoires, suborner, subvertir, noyer le poisson, jeter l’opprobe, lancer des contre-procès, changer ses dirigeants, changer des politiques.
Tandis que le consommateur, lui, aura toujours la même quantité de fric sur lui.

Le grand danger c’est la brevetabilité du vivant et son corrolaire : le mercantilisme autour du vivant.
Que demain vous ne puissiez plus cultiver vos propres légumes sans devoir en répondre à Monsanto (alors que vous êtes chez vous mais qu’un voisin éloigné vous a balancer par l’entremise du vent quelques spores brevetés [*] ou qu’il n’existe plus de graines libres de droit [**]), que vous ne puissiez plus regarder/photographier des fleurs sans payer un droit à BASF (héritière de l’horrifiquement célèbre IG Farben tout de même ne l’oublions pas) propriétaire de l’aspect figuratif de la fleur

Etc, etc.

Voilà le monde qui nous attend. Et ne dites pas : « gros délire ! ».
C’est déjà le cas aux US et en inde.

L’enjeu est le même pour l’eau.

Il est donc essentiel de résister aujourd’hui pour éviter cela demain.

db

[*] Ne rigolez pas cela se produit aux US où les gendarmes de Monsanto sont redoutés comme la peste car s’en prenant directement aux agriculteurs refusant de payer la gabelle monsantienne lorsqu’ils sont entourés d’exploitants utliisant les graines Monsanto et que le doute subsiste quant à l’origine des semences utilisées.

[**] Là non plus il ne faut pas rigoler et c’est encore plus triste car là il y a des morts et pas qu’un peu. Des milliers d’agriculteurs indiens se sont faits harkiri ne pouvant pas rembourser Monsanto suite à une mauvaise saison.
Monsanto a bien fait les choses en Inde en rachetant tous les semenciers obligeant, partant, tous les agriculteurs à passer par elle pour obtenir des graines.
Et qui dit graine brevetée dit obligation d’en racheter chaque année.


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