Albatar
Je vous comprends très bien. Et je vois ça comme ceci : la science n’a pas à s’occuper de morale en fait, car ce n’est pas son objet. La connaissance est un outil de l ’homme au service de sa volonté. Et la morale fait partie intégrante de sa volonté qui, elle, est initialement libre.
Maintenant en ce qui concerne le choix de cette morale, vous pensez qu’il vaut mieux qu’elle soit d’empreinte religieuse, car sinon le peuple, ou l’homme en général, risquerait de manquer de sagesse sans ce garde-fou.
Je comprends, mais je crois que les choses sont + subtiles que ça. Je pense que c’est la qualité de l’éducation qui est la clé. Qualité qui passe d’abord par l’établissement d’une morale susceptible de rencontrer spontanément un large consensus de par le sentiment de justice qu’elle inspire notamment. Et pour peu que cette morale existe, et que la pédagogie scolaire soit efficace pour la transmettre, ça ne peut que marcher. Avec ou sans Dieu, à mon avis. Car c’est notre éducation qui conditionne largement notre vie, quelle que soit le contenu de cette éducation.
Pour être + précis, je pense que tout enfant normalement constitué et ayant été éduqué par des parents aimants ne pourra qu’apprécier les valeurs que les adultes lui transmettent. On appelle ça généralement : nos racines. Et je crois que là est la force de la transmission des valeurs de génération en génération. Et que ces valeurs soient empreintes de religion ou non est, je crois, secondaire.
Car les religions, en tant que principes d’éducation ont de sérieux handicaps collatéraux, dont le dogmatisme et le cléricalisme. Et ça n’est pas rien. Car le cléricalisme est anti-démocratique par essence ( loi de Dieu au-dessus de celle des hommes ), et le dogmatisme est anti-adaptatif par essence ( la connaissance évolutive inquiétant toujours le conservatisme ). Et ça, c’est grave. Ca pourrait même coûter la peau de l’humanité.