Excellent cet article .
J’ ai appris boulanger en 1960 ; haut comme trois pomme j’ avais 14 ans .
12 heures de turbin par jour . Certaines fois quinze .
La meilleure période de ma vie .
On apprenait tous les coups de main . Par terre pas de carrelage . Un vieil évier dans un coin .
Un patron d’ apprentissage avec plein de connaissances pratiques . Fallait s’ accrocher , mais quelle fierté de créer chaque jour , le pain , les baguettes , les croissants , brioches , éclairs , religieuses , choux à la crème , tartes aux fruits , croutes de bouchées , babas , petits fours , vacherins glacés , biscuits en tout genre , l’ odeur du pain qui sort du four , la satisfaction du travail accompli , les bûches , les pithiviers , les p’tites vendeuses au magasin , les repas pris ensemble , les oeufs qu’ il fallait chercher à la cave dans la saumure , le représentant qui passait pour les matières premières donnant des nouvelles des confrères , le pourliche quand j’ allais livrer chez des particuliers ,
et maintenant tout le monde est trimard chez Leclerc Carrefour et Auchan .
35 heures , signez là et fermez la .
Alors que la belle vie c ’est de se réaliser en ouvrant sa propre affaire , en étant à son compte . C ’est risqué , bien-sûr , mais quel plaisir d’ emmerder Charles-Edouard son marketing et ses millards .
Ne pas être responsable de tous les panneaux publicitaires qui défigurent le paysage .
Ne pas éditer des pousse à la consommation en laissant des tonnes de papier partout .
Ne pas suivre des objectifs financiers , mais se faire plaisir en travaillant pour soi en créant de bons produits .
Ne pas bétonner la France de parkings servant aux voitures qui polluent .
Etc.......
Quelle honte ce pays où on avait un savoir-faire de première ....