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Commentaire de jourdan

sur Doit-on obligatoirement aimer ses enfants ?


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jourdan 11 mars 2010 09:11

Tout à fait vrai !


C’est un sujet qui m’interesse depuis longtemps, et je suis arrivée à la conclusion, que les êtres humain refusent généralement d’entendre que l’instinct maternel n’existe pas, que c’est une construction de la société, car ça renvoie chacun à sa propre solitude. Je crois que cette peur est spécialement forte chez les hommes, qui veulent à tout prix croire, que quoi qu’ils fassent, il y aura toujours leur mère pour les aimer, qu’il y a au moins un être sur terre qui les aime de manière inconditionnelle. La mère est une béquille émotionnelle et psychologique.

Voila pourquoi, à mon avis, les hommes rejettent si violemment les femmes qui n’aiment pas les enfants ou qui simplement s’en désinteressent. 
Ils ont peur de découvrir que leur propre mère est dans le même cas, alors ils préfèrent penser que les femmes non maternelles sont contre-nature.

Je suis une F de 44 ans, et j’ai toujours dit que je ne voulais pas avoir d’enfant parce que je ne voulait pas avoir l’obligation de les aimer. 
Parce que le poids de la société nous y oblige. J’ai refusé de faire partie des troupeaux bêlants du jeunisme, de plus en plus pressant en France. La société de l’enfant roi me révulse. En prendre pour 30 ou 40 ans, non merci ! 

Et avec ma chance j’aurais fais un Sarkoziste :) Vous vous rendez compte !!! obligée d’aimer un Sarkosiste !!!


Néanmoins, si j’avais été obligée d’avoir un enfant, je crois que j’en aurai pris soin. Et je l’aurai peut-être aimé aussi, allez savoir :)
Mais je veux CHOISIR mes amours.
Beaucoup m’ont traitée d’égoïste, je me crois juste lucide.

Sans compter que les humains sont beaucoup trop nombreux sur cette planète. Cette espèce prédatrice fait crever les autres en empiétant impitoyablement sur l’espace vital des animaux qu’elle admire tant à la télé. L’humain est un incongruité de la nature, une aberration que je verrais disparaitre sans chagrin. Sympa parfois individuellement, insupportable collectivement.

Au passage, cette lucidité on la retrouve chez Brassens d’ailleurs, qui a refusé d’avoir des enfants. 

La rage de l’humain à se reproduire, ça me dépasse :)

Je pense régulièrement aux chinois qui ont (plus ou moins) imposé l’enfant unique. Une décision épatante à plus d’un titre, mais on arrive à la limite de nos démocraties :)

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