La captation et l’enfouissement du CO2 est une illusion servie au bon peuple pour faire croire qu’il existe une solution permettant de résoudre le problème.
Les ressources énergétiques fossiles extraites du sol sont pour l’essentiel solides donc à forte densité, et ce qu’on doit enfouir est gazeux donc à faible densité.
Plus on voudra compresser le CO2 pour en enfouir davantage plus ça consommera d’énergie et donc en diminuera l’intérêt. Même compressé à 100 bars, le CO2 prend 40 fois plus de place que du charbon (C) parce qu’il incorpore en plus deux atomes d’oxygènes presque 3 fois plus lourds qu’un atome de carbone, pour du pétrole c’est 20 fois plus de place.
Deuxième problème : les gisements fossiles sont très éloignés des consommateurs, il faudrait donc mettre en place toute une infrastructure de transport du C02 en sens inverse qui serait très coûteuse en investissement et en exploitation sans compter la consommation additionnelle d’énergie.
Troisième problème : près de la moitié des fossiles est consommée dans les transports ou le chauffage individuel dont le C02 émis est non-séquestrable, ces postes de consommation sont également ceux qui ont le taux de croissance le plus important.
Quatrième problème : la séquestration du CO2 n’en est encore qu’au stade du prototype et elle ne pourra être déployée de façon opérationnelle que dans une quinzaine d’années et très très progressivement (pour cause de mise en place des infrastructures et d’amortissement des unités de production industrielles existantes), elle n’aura un effet significatif que vers 2050 c’est à dire trop tard.
A la fin dans le meilleur des cas, seulement 1/4 du CO2 émis pourra être séquestré au prix d’un effort considérable et encore ce taux sera atteint bien après 2050 donc le problème ne sera que très partiellement traité, à la marge pour ainsi dire. En plus c’est totalement aberrant car pour pouvoir enfouir une plus grande quantité de CO2, il faut en émettre plus à cause du coût énergétique de l’opération. Mieux vaut investir dans les économies d’énergies car elle ont un potentiel de réduction de plus de 50% avec une consommation de ressources bien moindre.