« Il ne s’agit pas de s’étendre sur une abstention record... »
C’est pourtant le point le plus intéressant. Un peu partout, les gens se reconnaissent de moins en moins dans toutes ces coupoles politiques et syndicales qui pratiquent la « transversalité ».
Voir notre article d’hier :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Le 14 mars, le record d’abstention lors des élections régionales
françaises met une nouvelle fois en évidence la faillite d’un système
politique où les instances de type parlementaire ne répondent pas aux
attentes d’une population en détresse, et où la planète de la grande
majorité des humains se trouve de plus en plus déconectée du monde des
véritables « décideurs ». De quoi décide vraiment la politique que l’on
nous mentre à la télévision ? A « droite » comme à « gauche », les
candidats n’ont plus rien de très tangible à proposer aux citoyens. Car,
même s’ils sont élus, ils n’auront aucune emprise réelle sur
l’évolution d’une société où les réseaux de la grande finance imposent
leur politique. Dans ces conditions, les élections sont-elles autre
chose qu’une course aux bonnes places pour quelques-uns ? Nicolas
Sarkozy annonce une « réforme » des retraites dont le « petit citoyen »
peut raisonnablement craindre le pire, mais les retraites des
professionnels de la politique et de la « haute administration » se
portent bien. La montée de l’abstention semble indiquer que les citoyens
sont de plus en plus nombreux à avoir compris qu’ils ont affaire à des
figurants. S’agissant de l’avenir de la recherche et de l’éducation
publiques, force est de constater l’absence de réelle opposition, au
sein du monde politique comme des coupoles syndicales, à la mise en
application de la Loi dite « relative aux libertés et responsabilités
des universités » (LRU), à la stratégie de démantèlement du CNRS
(Centre National de la Recherche Scientifique) et des autres organismes
de la recherche publique française, à l’utilisation des fonds du « grand
emprunt » pour accélérer la privatisation de la recherche et de
l’éducation, à la « managérisation » de ces services jusqu’à la mise en
place de fait d’un corps de « cadres supérieurs » dans la recherche et
les universités... Et c’est un rapport à façade « de gauche » mais
rédigé à la demande de l’actuel gouvernement, le « rapport Aghion », qui propose une recherche sans le
CNRS et les autres établissements publics à caractère scientifique et
technologique (EPST), et basée sur le fonctionnement des universités
privées des Etats-Unis.
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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