Ce glissement est-il inévitable ?
Non. En France, il semble même montrer des limites, puisqu’il ne suffit pas d’être candidat d’un des deux grands partis, d’être issu d’une « minorité visible » et d’avoir une belle gueule pour être élu.
Peut-on se lamenter d’un tel glissement ?
On peut se lamenter de tout et n’importe quoi. Ma grand-mère passe son temps à se lamenter de la grisaille en automne, du froid en hiver, du vent au printemps et de la chaleur en été...
Mais plus sérieusement, s’alarmer de cette « dérive » (pour employer un mot journaleux) me semble tout à fait légitime, surtout dans un pays, la France, où, traditionellement, la fracture politique ne se fait pas entre deux modes de gestion dans un contexte de « bonne gouvernance » mais entre deux systèmes politiques (j’appelle « système politique » un quadruple modèle économique-social-sociétal-institutionnel).
On peut aussi, et c’est mon cas, s’alarmer de la réduction éssentialiste que révèle ce glissement. Car arguer que, puisqu’on ne peut pas changer sa couleur de peau (demandez donc à feu M. Jackson ;p ), son sexe, etc. et en conclure que c’est sur ces fondamentaux qu’il faut fonder une identité politique (c’est le mot « politique » qui est le point d’achoppement, ici), cela revient à prétendre que, par exemple, les hommes blancs sont « par essence » autoritaires et conservateurs, les « femmes noires » consensuelles et progressistes. Vision essentialiste qui me semble d’autant plus idiote que, si les races existent (on dit « ethnie » aujourd’hui), on est absolument pas capable en observant un individu, même dans les détails les plus profonds, de déterminer sa race (parce que nous sommes tous et depuis fort longtemps des batards et que de toute manière une « race », c’est une conception empirique qui varie selon les critères choisis pour l’évaluer).
Quant au fait que cela ne vient pas des États Unis d’Amérique, je le pense erroné. Si cette conception n’est peut-être pas née aux États Unis d’Amérique, c’est bien par ce biais qu’elle est parvenue en France (via un tas de mouvements de diverses natures). Et effectivement, cette conception produit là-bas autant de dégats (plus, car elle est plus intégrée) qu’ici. Mais elle permet également de résoudre certains problèmes spécifiques aux États Unis d’Amérique (pays racialiste et communautariste, contrairement à la France qui est universaliste et républicaine, donc les deux modèles rencontrent des problèmes de différentes natures), notamment de ne pas exploser en « pays raciaux » en promouvant la « diversité raciale » jusqu’au plus haut sommet de l’état.
Donc je pense que, jusqu’à ce que le discours de M. Obama en 2007 qui disait « il n’y a pas une Amérique blanche, il n’y a pas une Amérique noire, il y a les États Unis d’Amérique » recouvre une réalité, cette conception est nécéssaire pour cette nation.
18/03 14:56 - Brath-z
16/03 09:19 - pierrot123
« ...divers agitements... s’est fait copieusement insulté... pour l’ensenser... (...)
15/03 23:39 - Salsabil
15/03 23:35 - catherine
« Lettre de Maximilien Robespierre à ses commettants, j’entends par là tous les Français (...)
15/03 19:13 - Brath-z
Ce glissement est-il inévitable ? Non. En France, il semble même montrer des limites, (...)
15/03 18:53 - Brath-z
Comme je le mentionnais dans l’article dans une parenthèse à propos de MM. de Rospierre (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération