J’essaie de penser librement avec ces sciences assez nouvelles que sont par exemple la « psychophysiologie », cette science qui s’intéresse à la « boite noire » des psychologues.
Ce qui est sûr c’est que lorsque la psychophysiologie aura fait sa vraie entrée dans le monde politique et judiciaire, le monde en sera renouvelé, comme vous le dites dans votre conclusion.
Cette science nouvelle est au confins des sciences de la vie, des sciences humaines et des sciences dites « dures » (physique, mathématique). La théorie de l’information nous ouvre l’esprit et permet l’exploitation d’un nouveau paradigme, progressivement.
Je réfléchissais donc sur cette mémoire et la « durée » du temps aux différents âges de la vie à partir de l’expérience très désagréable : l’impensable éternité qui peut faire si peur aux enfants. Ces enfants dont la mémoire est peu encombrée et pour qui le temps s’écoule (donc : ?) lentement.
Plus tard, lors de l’explosion hormonale, nous faisons l’expérience (agréable) d’une « autre » éternité, si bien chantée d’ailleurs par Jean Ferrat chantant Aragon
« L’éternité n’est qu’une pâme
au feu dont je suis consumé »
Notre mémoire serait donc en trompe l’oeil. On dit qu’il y a « un temps pour tout » (je m’approprie le terme et le déroute...) et ne résiste pas à citer Lamartine sur le temps (heureux) qui passe trop vite
« Ô temps suspends ton vol
Et vous, heures propices
Suspendez votre cours
Laissez-nous savourer les délices
Des plus beaux de nous jours
Ne pourrons-nous jamais
Sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour »