• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Emile Red

sur Rions avec les Régionales


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Red Emile Red 16 mars 2010 14:56

Ce qui me désole le plus, ce n’est pas que les Français votent peu, ce n’est pas qu’ils ne votent plus, mais c’est qu’ils votent mal.

Personne ne s’interroge sur la perception que l’électeur a du papier qu’il glisse dans l’urne, les partis s’en balancent tant que le votimat grimpe, les citoyens remplissent leur devoir sans gloire, les objectifs, les raisons sont secondaires, le vote est devenu une fausse obligation sans âme. On va voter non comme à une fête mais comme on va aux chiottes, une nécessité vitale mais peu réjouissante et puis l’odeur colle. Le sacerdoce politique est mort.

Pendant ce temps, le jeu de l’argent miroite derrière la glace blindée, inaccessible, impalpable mais visible, la part du pauvre est devenue la charogne dont se délecte les éternels insatiables, ceusse qui nous dépouillent, qui nous affament, qui nous truandent à plus soif.

Avez-vous entendu un patron, un dirigeant, un actionnaire durant la campagne, durant les instants où la foule consomme du discours, du débat, du postillon qui noie nos espérances ? Ils sont tapis dans l’ombre de notre désespoir, prêt à bondir sur le moindre écart, la moindre fente, le moindre interstice, la moindre lueur qu’aurait abandonné nos illusions endormies.

Ils ont le pouvoir, ils s’appellent blanc, bleu, vert, rouges ou roses, l’arc en ciel de notre enfer piaffant de ne pas encore avoir soumis notre entière volonté, ils guettent le faux pas, roulent des pierres sous nos semelles, lessivent le chemin pour nous détruire un peu plus chaque jour et nous pauvres égarés poursuivons notre route, tête en bas, yeux fermés, toujours plus faibles.

Ce sont eux qui décident, eux qui dominent, ce sont eux qui légifèrent, eux qui condamnent, ce sont eux qui nous arnaquent, qui nous entubent, qui nous enfoncent au plus profond de la misère, eux qui nous anesthésient pour mieux nous asservir.

Ils ont le pouvoir, ils ont les banques, ils ont les lois, ils ont nos enfants, nos malades, nos parents, ils ont volés nos corps et veulent encore nos coeurs et bientôt nos âmes.

Qu’attendons nous de meilleur, sommes nous cette viande qu’ils veulent dévorer à petite bouchée ? Pourquoi attendons nous cette torture perpétuelle ? Sommes nous les Sisyphe des temps modernes ? Sommes nous condamnés à ramper interminablement aux pieds de l’aristocratie autodéifiée ?

Laissons donc l’urne de côté, ce faire valoir des puissants, cette condition inéquitable et sourde, le pouvoir nous appartient, nous sommes le pouvoir, ils ne sont rien si nous le décidons... Qu’attendons nous ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès