Chère Madame Lepage,
J’ai lu tout votre article et chacun de ses mots si aisés qu’ils m’ont semblé survoler un peu les rugosités du terrain, sur lequel vous voudriez paraître en figure experte et presque attendue. C’est que nul ne vous aurait encore dit le défaut qui englue ; si l’on peut ainsi dire, votre candidature aux plus hautes vocations et fonctions dans l’Etat même. Je veux parler, et sans jamais vous heurter car ce n’est pas mon intention, de cette image qui vous lie tant aux partis d’une politique que vous voudriez dépasser dans vos termes.
Par ainsi, vous semblez toujours ancrée au plein de la droite, même si, pire encore, le doute qu’on ressent à ce sujet vous y confine encore plus, par manque de médiatisation ou de représentations médiatiques bien-claires. Ce qui n’est pas de votre démarche, j’en conviens. Mais, ce qui marque bien, à nouveau, que vous étiez bien à droite. Et que vous le seriez peut-être encore...Vrai, qu’on imagine pas de réelle écologie dans le rang des conservateurs qui se précipitent en des trains de progrès qui vont justement à l’encontre de toutes vos prétentions écologiques.
Par ailleurs, vos manifestations sont discrètes, ce qui est bien. Mais, on y percevrait quelque faiblesse, même de conviction. Comme si votre discours ne parvenait pas à soulever des enthousiasmes tels qu’ils pourraient rendre l’office de basculer ces tendances qui sont toujours à l’oeuvre et avant, et depuis, que vous étiez ministre. Comment voudriez-vous que nous attendions, je n’ose pas dire que nous espérions, des changements qui, je vous le rappelle, devraient sauver la planète qui est plus grande que nos petits territoires pittoresques de nos discussions que la planète n’entendra pas.
Autrement dit : il faudra certainement des coups de gueule et des chocs bien plus violents (d’une bonne violence) pour qu’on assiste à un début de vraie transformation de la culture jetable en culture au long terme...
Bien à Vous