Merci, Philvite, de votre reaction. Tout géant est dangereux, comme il est dangereux de se retrouver en face d’un éléphant, même s’il ne vous charge pas. Mais entre tous les « monstres tentaculaires », et ils sont légion, Google est, du moins pour l’instant, le moins méchant. Un peu comme Micro$oft dans les années 80, quand c’était encore une bande de joyeux hippies. Qu’il puisse mal tourner, c’est possible, mais je n’ai pas l’impression qu’il faille s’alarmer aujourd’hui.
Siphonnage culturel ? J’ai du mal à en saisir le concept, comme j’ai du mal à saisir la notion de propriété lorsqu’il s’agit de l’immatériel. La numérisation des ouvrager relève à mon sens plutôt de la propagation de la culture, ce qui est positif.
Oui, je suis plutôt un googlemaniaque qu’un googlophobe. Je m’en sers tous les jours, pour mon travail, mes loisirs, pour approfondir les sujets qui m’intéressent. Pourquoi Google est riche financièrement ? Parce qu’il a compris que, si l’on veut gagner de l’argent, il ne faut pas tomber dans l’avidité. Il n’y en a pas beaucoup, parmi les monstres tentaculaires, qui l’ont compris.
Quant à la collection des informations sur les personnes, il est logique. Si l’on désire avoir l’information qui nous interesse, on est bien obligé de devoiler ses intérets. Quand on veut qu’un tailleur nous fasse une chemise, on est bien obligé de se laisser prendre des mensurations. C’est pourtant très rare qu’un tailleur vend les mensurations aux bourreaux, qui en ont besoin pour adapter la corde avec laquelle ils vont vous pendre. Il peut, par contre, faire une moyenne de toutes les mesures pour se lancer dans le pret-à-porter, mais est-ce si grave que ça ? En tout cas, demandez-vous explicitement au tailleur de ne pas utiliser vos mensurations pour autre chose que pour votre chemise ?