Je parle de siphonnage culturel, car les termes des contrats que Google signe avec les fonds qui possèdent les ouvrages à numériser contiendraient des clauses relatives à une exploitation commerciale exclusive ultérieure (de ceux-ci par Google). Notez que j’emploie le conditionnel puisque le contenu de ces contrats semble très confidentiel et que je n’y ai évidemment pas eu accès. Mais quelques échos parus lors des discussions concernant la numérisation des ouvrages de la BFM faisaient état de ce problème.
Sinon, la mise a disposition de tous sur internet, de toutes les bibliothèques du monde, me paraît une excellente chose en soit. (Encore qu’il serait bon de faire passer toutes les pages numérisées par un OCR pour en rendre l’utilisation pratique dans des logiciels appropriés, parce que je ne sais pas si vous avez déjà essayé de lire un livre « bêtement » numérisé en mode image, mais c’est pas le pied !)
Quant à mon tailleur (virtuel, pour l’heure !), s’il s’amusait à diffuser mes mensurations, je pourrais toujours lui faire comprendre avec des arguments plus ou moins musclés qu’il a fait une erreur. Mais je me vois mal aller faire une grosse tête à Monsieur Google ! Et pourtant les dégâts potentiels de ses « bavardages » seraient bien plus grands.
Pour finir, je sais bien que tout cela tient un peu du procès d’intention. Mais l’attrait du pognon, qu’on s’appelle Google ou non, finit toujours par être le plus fort. Et les cochons de payants, au bout du compte, sont toujours les mêmes.