Alors qu’un enfant meurt de faim toutes les 6 secondes, qu’1,2 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, aucun dirigeant du G8 ne s’est rendu au Sommet de la FAO.
Hormis Silvio Berlusconi qui s’est rendu dans sa capitale au Sommet de la FAO, échappant par ailleurs à un procès le concernant qui devait se tenir le même jour, aucun chef d’Etat du G8 n’est venu à Rome.
La sécurité alimentaire mondiale est pourtant dans un état catastrophique : la crise alimentaire qui s’est déclenchée en 2008 est loin d’être terminée. Pire encore, elle semble s’accentuer, notamment dans des pays jusque là épargnés par la faim, tel l’Argentine, pourtant énorme producteur agricole et bovin.
Le Sommet de la FAO a été une fois de plus très décevant. Comme si la souffrance de plus d’1 milliard de personnes ne concernait pas les pays riches.
Il s’est achevé sur une belle déclaration d’intention, affirmant qu’il faut « éradiquer la faim dans le monde » et aucun objectif chiffré, aucun investissement sur la nécessité de l’augmentation de la production agricole et du retour indispensable au développement de l’agriculture locale et vivrière.
"Pour nourrir plus de 9 milliards d’humains en 2050, il faudra accroître la production alimentaire de 70 %" rappelait le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
L’année dernière, les dirigeants du G20 s’engageaient à mobiliser 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim dans le monde. Jacques Diouf, directeur de la FAO, attend toujours que ces engagements soient respectés.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), qui distribue l’aide d’urgence à plus de 100 millions de personnes, a vu son budget réduit de 3 milliards de dollars, faute de versement des pays donateurs. Les rations alimentaires sont drastiquement réduites, voire non distribuées dans certaines zones.
Les solutions existent mais...
“Dans certains pays développés, deux à quatre pour cent de la population sont capables de produire assez de denrées alimentaires pour nourrir le pays tout entier et même d’exporter, alors que dans la majorité des pays en développement, 60 à 80 pour cent de la population ne sont pas capables de subvenir aux besoins alimentaires du pays” a déclaré Jacques Diouf.
"L’élimination de la faim de la surface de la terre nécessite 44 milliards de dollars par an d’aide publique au développement qu’il faudra investir dans les infrastructures, les technologies et les intrants modernes. Cette somme est modeste quand on sait que les subventions aux producteurs agricoles dans les pays de l’OCDE ont totalisé 365 milliards de dollars en 2007 et que les dépenses pour les armements dans le monde ont atteint 1 340 milliards de dollars la même année” a-t-il ajouté.
La résolution des problèmes de sous-alimentation et de malnutrition passera par une implication forte de tous les pays, notamment les plus riches et par un bouleversement des pratiques agricoles mondiales non durables qui instaurent l’insécurité alimentaire. Ce sommet de la FAO a malheureusement démontré l’inverse.
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