La fin du monde c’est pour le 13 Avril 2036.
C’est la date prévue par les astronomes du monde entier pour le passage au plus près de la Terre de l’astéroïde (99942) Apophis.
Apophis passera une première fois à proximité de notre Planète le 13 Avril 2029, à une distance qui est estimé aujourd’hui à environ 32,000 kilomètres, c’est à dire une petite, très petite fraction, de la distance Terre-Lune.
Il reviendra nous voir exactement 7 ans plus tard et les astronomes, qui ne sont pas très sûr de ce qui va se passer en 2039 ont mis Apophis sous surveillance.
Les données connues sur l’orbite de cet astéroïde seront affinées dans les années à venir car elles sont toujours incertaines du fait que l’orbite d’Apophis comme celle de tous les autres corps, est sensible aux conditions initiales qui ressortent des lois du chaos et affectée par les perturbations gravitationnelles engendrées par les autres corps du système solaire et les effets thermiques.
Apophis est un « Astéroïde Géocroiseur », c’est à dire un objet dont l’orbite autour du Soleil est très proche de l’orbite Terrestre.
(99942) Apophis étant une sidérite, donc un corps très dense et non poreux, s’il suit une trajectoire de collision avec la Terre, sa vitesse au moment de l’impact serait d’environ 12,59 km/s. Connaissant ses paramètres physiques, les astronomes estiment qu’une collision avec la Terre dégagerait une énergie pouvant atteindre l’équivalent de 510 millions de tonnes de TNT.
Statistiquement, un tel évènement ne se produit qu’une fois tous les 25 000 ans et un tel impact forme un cratère de 4 km de diamètre, environ.
À titre de comparaison, la bombe atomique d’Hiroshima avait une puissance d’environ 15 kilotonnes, c’est-à-dire développant 34 000 fois moins d’énergie que dégagerait Apophis. Et par rapport à la plus puissante bombe qui ait jamais explosé, la Tsar Bomba, il dégagerait 10 fois plus d’énergie.
S’il touchait l’océan, l’impact d’Apophis entrainerait un tsunami gigantesque. S’il tombait au large de la Californie par exemple, les simulations présentées sur le site de la Planetary Society indiquent que le tsunami formerait une vague de 17 m de hauteur qui déferlerait à 100 km/h sur les mégapoles, la vague montant jusqu’au 4e étage des habitations.
S’il percutait le sol sans se désagréger, dans le pire des cas (impact d’une sidérite sur une mégalopole) il provoquerait d’importants dégâts dans un rayon qui pourraient dépasser plusieurs centaines de kilomètres et tuer plusieurs millions d’habitants. Suite à la poussière libérée dans l’atmosphère, il pourrait en résulter un hiver d’impact (du moins dans l’hémisphère touché) qui pourrait durer plusieurs mois.
Toutefois, tous ces scénarios catastrophes et notamment leur amplitude, doivent être affinés en fonction des nouvelles données. Aucun d’entre eux ne peut être confirmé actuellement et ne le sera pas avant plusieurs années.
En attendant l’Agence Spatiale Europénne (ESA) a prévu d’envoyer une sonde spatiale (Don Quijote space probe) visiter cet astéroïde pour l’étudier de plus près.
Et certains (Russes et Américains) commencent à penser au divers moyens qui seraient à notre disposition pour le faire dévier de sa trajectoire, si l’affinement de notre connaissance : de l’orbite de ce Géocroiseur nous conduisait à penser qu’il pourrait percuter la Terre le 13 Avril 2036.