H3, c’est le tritium. C’est le projet ITER de fusion nucléaire : il s’agit de faire un atome d’hélium avec un atome de deutérium et un de tritium.
Même problème que précédemment : demain on rase gratis...
Les porteurs du projet ESPERENT qu’en 2050 ITER aura permis de réaliser pour la première fois une fusion contrôlée (pas du genre de la bombe H !). S’ILS Y ARRIVENT, on sera encore à plusieurs décennies du premier réacteur de production d’électricité par fusion nucléaire... SI ON Y ARRIVE ! Entre un pilote pour démontrer la faisabilité et une unité industrielle, il y a loin, surtout dans le domaine nucléaire.
Entre temps, nous aurons connu la crise pétrolière -la vraie, celle du peak oil, prévue au plus tard pour 2020- et, si on a remplacé le pétrole par le charbon dans les centrales électriques en attendant de raser gratis avec du nucléaire, nous aurons + 4 ou +6C sur la surface du globe -sans prendre en compte la libération des stocks d’hydrates de méthane, renseignez-vous là-dessus... (allez voir par exemple la troisième partie de l’éditorial et l’article en page 3 de La Lettre des écologistes N° 86 ; ; pour info, ce mois-ci, la revue Science (une référence) publie les résultats d’une étude menée sur 10 ans dans l’océan glacial arctique confirmant les remontées de méthane).
Si vous me permettez cette remarque : je ne suis pas adepte de wikipedia, j’ai seulement fait des études scientifiques et cela fait dix ans que je lis et que j’étudie le problème du réchauffement climatique et de l’énergie. Si je suis arrivé à la conclusion que nous allons dans le mur, ce n’est pas une lubie. J’ai vécu un jour cette situation désagréable de voir soudain devant moi sur l’autoroute un mur de voitures encastrées les unes dans les autres. Dans ce cas-là, on ne réfléchit pas, on écrase la pédale de frein en espérant que le choc ne sera pas trop violent.
C’est exactement ce que l’humanité devrait faire en ce moment.