Assez bonne analyse sur les différences d’optique que traduisent le vote blanc et l’abstention. Toutefois, je ne suis pas certain, loin s’en faut, que cette finesse change quoi que ce soit. Les millions de français, grandissant à cadence exponentielle, qui jouent aux jeux olympiques de bouclage de fin de mois, outre le dépit d’un blabla politique qui n’a de finalité que l’élection, se branlent royalement des finesses sémantiques qui différencient vote blanc et absention.
Quand bien même cela retiendrait leur attention, cela changerait quoi ? On a beau se gargariser de ce record d’abstention, c’est toujours l’UMPS, ce parti unique bicéphale, qui continue à rêgner en maître, et qui va poursuivre son immense programme de destruction massive qu’il a initié depuis quelques décennies en générant des dégâts collatéraux qui rendent la vie quotidienne intenable.
On croit au changement en basculant de gauche à droite, de droite à gauche, avec, à chaque tour, de petites variantes infiltrées dans les discours qui présentent un leurre d’évolution, mais on ne fait que signer à nouveau pour une stricte continuité. C’est là tout le paradoxe, ce système ne se maintient qu’à charge de se détruire, et chacun, des électeurs aux politiques, n’osant évoquer la tabula rasa qu’il faudrait pour épurer le système de son parasitage massif, préférant protéger ses misérables acquis, est autant responsable de ce 38 tonnes lancé à 200 à l’heure qui n’a plus de frein.
Le mur arrivant à grande vitesse, les finesses réthoriques sur l’attitude électorales relèvent maintenant de la branlette intellectuelle, si ce n’est de l’inconscience pure et simple, eu égard à l’extrême gravité de la situation.