L’espace de liberté se restreint chaque jour pour toutes les bonnes et les meilleures raisons du monde. Or la liberté de dire ou d’écrire n’est pas obligatoirement destinée à plaire au plus grand nombre. La liberté, c’est parfois déranger par ses idées ou ses propos. Les extrémistes meurent rapidement sans aucun écho à leurs propos.
Je ne connais pas Pascal Sevran et ne regarde pas ses émissions, donc à priori, il m’indiffère. Jusqu’au moment où il s’est trouvé attaqué pour ses propos francs, directs, peut-être même vulgaires. La bienséance, la bonne éducation aurait voulu peut-être qu’on les condamne. Peut-être !
Mais de voir diverses associations prétendument anti-racistes s’emparer d’un mot, d’une expression du présentateur-écrivain pour crier au charron, intenter des actions pour le mettre au pilori me fait penser inévitablement au prof, vous vous rappelez, celui des caricatures, Robert Redecker qui avait exprimé sa pensée d’homme libre.
Les incantations de diverses associations contre Pascal Sevran ne sont pas différentes des « fatouas » lancées par les extrémistes islamiques. L’intolérance est la même. Seul le degré diffère...un peu !
De plus ces démarches qui prétendent lutter contre le racisme ne font qu’exacerber ce démon tapi dans chaque individu noir, jaune ou blanc.
Aujourd’hui, le politiquement correct a réussi au-delà de toutes les espérances à ouvrir la porte à des tensions, des excès et des abus dont peu mesurent les conséquences.
Qui sont donc ces Torquemada modernes qui condamnent sans appel, le fiel à la bouche et qui veulent jeter l’accusé aux lions sur les simples dénonciations de groupuscules partisans ?
Il est à souhaiter que les femmes et les hommes responsables, politiques, philosophes ou hommes de loi dans notre pays prennent courageusement la mesure de ces évènements afin de calmer ces extrémistes de la pensée caricaturale, unique et formatée.
Dans les années soixante, un peu ma jeunesse, aucun mot, aucune expression n’était taboue : noir, juif, arabe, blanc-blanc, chacun en prenait pour son compte, les allusions prêtaient à sourire et personne ne s’offusquait. Jamais le racisme ne faisait la une des journaux alors que les gens de France, des Antilles, de Guyanne, de la Réunion, de Tahiti ou d’autres régions de la communauté française se côtoyaient sans problèmes.
Dis-moi, Victor Schloelcher, est-ce qu’ils sont devenus fous ?