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Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Des élections régionales au vote blanc


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 20 mars 2010 13:48

Ce n’est pas avec des élections où « droite » et « gauche » ont au fond le même programme, que l’ont peut changer quelque chose.

Voir notre article d’hier :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/19/electio ns-regionales-gauche-unie-et-avenir.html

Elections régionales, « gauche solidaire » et avenir

Les journaux du 19 mars commentent l’annonce, par Martine Aubry, Cécile Duflot et Marie-George Buffet, de la naissance de la « gauche solidaire ». La « gauche plurielle » de Lionel Jospin fairait partie du passé. Mais Martine Aubry et Marie-George Buffet ont été ministres sous Lionel Jospin, tout comme Jean-Luc Mélenchon. Et Cécile Duflot ne semble pas incarner un courant politique différent des Verts qui ont fait partie du gouvernement de « gauche plurielle ». Quel avenir peut-on espérer avec une telle « gauche » récurrente ? La politique réelle des gouvernements Jospin fut, pour le moins, difficile à distinguer de celle de la « droite ». A présent, la « gauche solidaire  » ne propose aux citoyens aucun programme précis. Mais ses deux principales composantes ont soutenu en 2005 le projet de Traité Constitutionnel Européen (TCE) et se déclarent toujours ardantes partisanes de la prétendue «  construction européenne ». Le Parti Socialiste soutient le Traité de Lisbonne. Les Verts l’ont trouvé insuffisant en 2007 et lui ont reproché de ne pas être une Constitution. Europe Ecologie et le Parti Socialiste soutiennent la perspective d’une réorganisation des institutions, de l’économie et du travail à l’échelle européenne. Ce qui, quoi qu’en dise la propagande, implique une politique de «  flexisécurité » accrue au détriment de la stabilité d’emploi. Et que deviennent les services publics dans un tel contexte ? On est loin de l’esprit du vote exprimé par la majorité des Français en mai 2005. Quant à la fonction publique française, jugée trop « atypique » par les lobbies européens, sa survie paraît exclue à l’intérieur d’une telle politique. L’éducation et la recherche n’échappent pas au constat de cette stratégie, qui met directement en cause l’existence même du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’ensemble des organismes de recherche français et des universités publiques.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/19/electio ns-regionales-gauche-unie-et-avenir.html ]

Nous y rappelons notamment :

(...)

Plus globalement, en ce qui concerne la « flexisécurité » et la casse du Code du Travail français, Ségolène Royal s’en était ouvertement réclamée lors de sa campagne des présidentielles de 2007. Ce qui ne l’a pas empêchée de recevoir le soutien de l’ensemble de la «  gauche », José Bové compris.

Et lorsque, plus tard, le Parti Socialiste s’est opposé aux mesures du gouvernement de Nicolas Sarkozy en la matière, il l’a fait au nom d’une « bonne flexisécurité à la française ».

Par exemple, lors du débat final de l’Assemblée Nationale qui a précédé l’adoption de la loi n° 2008-596 « portant modernisation du marché du travail ». Annonçant l’abstention du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche, le porte-parole de ce groupe parlementaire, Jean-Patrick Gille, a déclaré :

« Nous nous apprêtions à célébrer la naissance de la flexicurité à la française, issue d’un dialogue social renforcé... »

Voir le débat parlementaire :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/200801...

ainsi que notre article :

Fonctionnaires : appel contre la promulgation de la loi (II)

Réclamant le vote des électeurs, Martine Aubry, Cécile Duflot et Marie-George Buffet ont appelé à ce que « le message soit renforcé pour que le président [Nicolas Sarkozy] change de politique ». Quel « changement de politique » ?

Précisément, la notion de « flexisécurité » fut introduite avec les accords de Barcelone du Conseil Européen de mars 2002, entérinés notamment par le gouvernement dit « de gauche plurielle » de Lionel Jospin.

Ces mêmes accords imposent également, aux Etats membres de l’Union Européenne et avec une échéance fixée à 2010, la politique contre les retraites annoncée à présent par Nicolas Sarkozy pour 2010.

Voir notre article :

Elections régionales, crise, abstention record et système politique

ainsi que le texte de la déclaration de la présidence du Conseil Européen de mars 2002 :

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=D...

(...)

(fin de l’extrait de notre article d’hier)

S’agissant de la casse du Code du Travail par la « flexisécurité » et de la mise en cause de l’âge de la retraite, Sarkozy ne fait qu’appliquer les décisions prises par le Conseil Européen de mars 2002, entérinées par un gouvernement français de « gauche plurielle ». 

Les accords de Barcelone de mars 2002, signés entre autres par le premier ministre français Lionel Jospin, prévoient notamment :

- « d’établir un équilibre adéquat entre la flexibilité et la sécurité »
- de "chercher d’ici 2010 à augmenter progressivement d’environ cinq ans l’âge moyen effectif auquel cesse, dans l’Union européenne, l’activité professionnelle"

Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/


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