@ JL
"Prouvez nous Villach, que ces gens, les pseud tortionnaires, ne savaient
pas que c’était bidon !
Et même si cela avait été vrai, prouvez
nous que ces tristes sires auraient été représentatifs !
A
défaut, taisez vous !« écrivez-vous !
1- Est-il possible, Monsieur, d’adopter un mode d’échange civil et urbain qui ne soit pas comminatoire ? Quel est l’enjeu ?
2- Pour ce qui est de l’expérience menée par Jean-Léon Beauvois et filmée remarquablement par Christophe Nick, je ne connais pas assez les procédures qui ont été utilisées.
3- En revanche, Beauvois et Nick se sont réclamés des expériences de Stanley Milgram. On peut donc imaginer qu’ils ont suivi les procédures du professeur américain. Il suffit dès lors de se reporter au livre de Stanley Milgram, »Soumission à l’autorité« (Calmann-Lévy, 1974) qui rend compte de ces expériences pour connaître leur déroulement. Milgram insiste bien pour dire que les sujets ont cru jusqu’au bout qu’ils infligeaient des décharges électriques.
4- La méthode d’investigation de Milgram est celle qui vise à obtenir une »information extorquée« qui est la variété d’information la plus fiable possible.
Voyez par exemple dans le film »I comme Icare« d’Henrti Verneuil (1979) qui, pendant 20 minutes environ, retrace 4 des 18 variantes des expériences, la façon dont le Pr Nagarra (alias Milgram) désoriente le sujet, M. Despaul :
1- par le leurre d’une expérience étudiant l’influence de la punition sur la mémoire,
2- par l’erreur volontaire sur l’identité des deux participants, alors que l’un des deux (qui joue l’élève martyrisé) est son assistant,
3- et par le tirage au sort truqué.
Autant de leurres d’information donnée déguisée en information extorquée pour amener le sujet à se tromper lui-même par suite de raisonnements personnels à partir d’hypothèses autovalidantes : Milgram s’est trompé d’identité donc il ne connaît aucun des deux participants ; les postes d’élève et de moniteur sont tirés au sort, donc chacun a 50% de chances d’être l’un ou l’autre...
Si J.-L. Beauvois et C. Nick ont suivi le protocole de Milgram,comme ils le disent, on peut soutenir que les sujets filmés dans »Le jeu de la mort" ignoraient qu’il n’y avait aucune décharge électrique et que véritable sujet de l’expérience était leur soumission à l’autorité. Paul Villach