A Barnabe 03:59
Oui, vous avez raison pour le Front national, c’était effectivement un réseau de résistants dont l’appellation a été reprise (il y a eu des polémiques sur le sujet dans les années 1970). Il est possible que ce réseau ait lui-même fait référence au Front populaire.
En revanche, je ne vois pas la pertinence d’une référence avec le Cartel des gauches (mené par Edouard Herriot) qui n’avait rien à voir avec les communistes (alliance entre radicaux et socialistes) au contraire du Front populaire.
Le problème, c’est que si effectivement, dans l’esprit de ses concepteurs, « Front de gauche » peut faire référence à « Front populaire » ou plus récemment « Front républicain » (sous la IVe République), concrètement, les électeurs, eux, qui ne sont même pas nés à cette époque, ou étaient très jeunes, n’ont comme seul référent à l’appellation que « Front national ».
Le choix de l’appellation n’est jamais anodin et Nicolas Sarkozy appellerait par exemple l’UMP « front démocrate » (pour ne pas reprendre le « populaire » de l’UMP déjà pris) qu’on dirait qu’il voudrait récupérer les électeurs du Front national (qui a été, électoralement, le premier parti ouvrier de France, je ne sais pas si c’est encore le cas maintenant, des études futures le diront).
Les connaissances en histoire politique sont hélas assez faibles et par exemple, des jeunes d’une trentaine ans aujoud’hui, pour la plupart, ne savent pas qui est une personnalité anciennement de premier plan comme Michel Rocard. Alors, j’imagine mal que l’épopée historique de la gauche soit connue de tous les électeurs lorsqu’ils mettent leur bulletin dans l’urne. Ce n’est pas faire injure, c’est juste un constat.
Cordialement.