La psychiatrie est une branche de la médecine. Et le but de la médicine est d’attenuer les souffrances et de prolonger la vie.
Comme le cerveau humain est l’organe le plus complexe qui existe, il est normal que la psychiatrie est souvent sujette à des influences idéologiques.
Le suicide est une issue mortelle d’une pathologie mentale. Le premier souci d’un psychiatre est donc de veiller a ce que son patient ne se suicide pas.
A partir de la, on peut distinguer 2 approches psychiatriques : L’approche medicamenteuse, qui atténue les symptomes de la maladie et diminue la souffrance, efficace quand bien dosée ; et l’approche thérapeutique, qui est bien moins efficace dans les pathologies graves, mais qui est la plus sujette aux influences idéologiques, religieuses, culturelles ...
Il y a aussi l’approche pragmatique. Un ami psychiatre m’a raconté qu’un de ses patients, un schizophrène handicapé par les voix qu’il entendait dans sa tête, a trouvé la parade tout seul : au moment des crises, il se met un casque stéréo sur ses oreilles, et il arrive à couvrir les voix dans sa tête avec de la musique, alors qu’aucun médicament n’arrive à les faire disparaître.
Avec le développement des neurosciences, de la topographie du cerveau avec les nouvelles méthodes d’imagerie, la psychiatrie va changer aussi radicalement que la médecine a changé quand on a découvert l’asepsie il y a presque 2 siècles.